La cimenterie Lafarge, sise à Oggaz, dans la wilaya de Mascara, est est a l'arrêt depuis presque dix jours, et ce, suite à un mouvement de protestation entamé par les travailleurs pour protester contre le management sauvage dont sont victimes les opprimés ou plutôt les damnés de cette région de l'Algérie profonde. Mais le mépris de la loi ne s'arrête pas là. Les dix-sept travailleurs, précédemment mis à la porte pour se découvrir dans quelques semaines traduits en justice, ont été jetés à la rue comme une vulgaire pâte à modeler qui s'use après avoir été asservie à outrance pour avoir revendiqué à la direction de Lafarge des miettes du communément appelé situation socioprofessionnelle. A plusieurs reprises la cimenterie Lafarge de la daïra de Oggaz, distante du chef-lieu de la wilaya d'environ à une quarantaine de kilomètres, a vécu des protestations qui ont été très vite étouffées par des mains expertes, où des arrangements profitables de la part de certains cadres de cette société ne sont pas loin dans la logique de non-respect de la législation du travail en vigueur en Algérie. La direction, qui s'enferme dans sa logique propre à elle, refuse toute négociation sans aucun argument à l'appui, d'où les travailleurs et autres agents embauchés dans ladite société peuvent immédiatement être mis à la porte à la moindre revendication. Mais le mépris de la loi ne s'arrête pas là. L'Union communale des travailleurs algériens de la daïra de Sig, n'a pas trouvé mieux (tenez-vous bien !), pour des raisons qui prêtent à confusion où a été adopté ipso-facto la liquidation pure et simple de la section syndicale UGTA de l'entreprise de droit français Lafarge. Le rassemblement de toute la classe ouvrière exploitééquel que soit son statut au sein de la société française Lafarge a vu sa production ralentir, et ce, depuis le jeudi 28 novembre où le mot d'ordre de la grève a été largement suivi par les travailleurs qui ont bloqué l'accès à l'entreprise. Selon des informations dignes de foi, il est important de souligner que les grévistes ont manifesté pacifiquement, et ce, contrairement à ce qui a été rapporté par les cadres dirigeants devant la brigade de gendarmerie territorialement compétente. Depuis le début de la mobilisation, les ouvriers et autres travailleurs qui ont débrayé contre la décision de mettre à la porte 17 travailleurs en attendant leur traduction devant le tribunal de Sig a vu un important escadron de la gendarmerie déployé autour du site. Les travailleurs sont déterminés de faire valoir leur prise de position, meme si la direction, avec la complicité des maîtres penseurs au niveau de la wilaya de Mascara, ont réussi à faire passer le diabolique accord anti-ouvrier avec la collaboration d'une partie des dirigeants de l'Union générale des travailleurs algériens. Et ce n'est pas parce qu'un accord est signé entre le patron français et un syndicat de collaboration de classe que la lutte est finie... Les travailleurs contactés par téléphone ont été unanimes à déclarer en ces termes : «La persistance des conflits depuis la prise de pouvoir de Lafarge du site de Oggaz, et on sait bien que les gages des patrons de cette société multinationale n'engagent que ceux qui ont la naïveté d'y croire.» L'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA) de la commune de Sig a-t-elle signé un tel accord contre l'avis des travailleurs ? Malgré cette opposition claire des travailleurs de la cimenterie Lafarge qui risque de connaître dans les prochains jours des chamboulements des rôles où des suppressions d'emplois où les patrons de Lafarge livrent une lutte sans merci contre les acquis sociaux.