17 employés ont été sanctionnés et poursuivis en justice par la direction de la cimenterie Lafarge, pour «entrave à la liberté de travail». La section UGTA a été dissoute. Dépendant de l'Union généralE des travailleurs algériens (UGTA), la section syndicale de la cimenterie Lafarge à Oggaz, à 60 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, a été dissoute, ce mardi 3 décembre 2013, par l'Union de la daïra de Sig pour «non-respect des recommandations et orientations de l'instance dirigeante du syndicat.» Joint par téléphone, hier à midi, le secrétaire général de l'UGTA à Sig, Djeraba Noureddine, nous a confirmé sa décision de dissolution de la section syndicale activant au niveau de la cimenterie Lafarge à Oggaz, sans toutefois donner plus d'explications. De son côté, une source syndicale proche du dossier, sous le couvert de l'anonymat, nous a déclaré que la décision de la dissolution de la section syndicale fait suite «à l'incapacité des syndicalistes de l'usine de mettre un terme au conflit opposant la direction de la cimenterie et une partie des travailleurs des départements de production et de maintenance». Toutes nos tentatives pour avoir le secrétaire général par intérim de la section syndicale de l'entreprise, Merdoud Abdelkader, pour qu'il nous donne sa version des faits, se sont avérées vaines. Contacté par téléphone, l'un des 17 employés sanctionnés et poursuivis en justice par la direction de la cimenterie Lafarge, pour «entrave à la liberté de travail», S. Aziz en l'occurrence, nous a révélé qu'une pétition portant les signatures de 323 travailleurs a été déposée au niveau de l'Union locale de Sig, «par laquelle, nous revendiquons l'annulation de la décision de dissolution de la section syndicale de l'entreprise». En ajoutant, dans le même contexte, qu'«en cas de refus, il y aura une démission collective de l'UGTA et les travailleurs affiliés opteront, purement et simplement, pour une autre organisation syndicale». Parallèlement, nous avons appris que la situation au niveau de la cimenterie Lafarge à Oggaz demeure inchangée. «Il y a une amélioration de la situation malgré que les deux fours de l'usine sont en arrêt», nous fait savoir une source proche de la direction.