Le retard dans l'installation des équipements et l'étude des dossiers des occupants des bidonvilles ont été les facteurs qui ont poussé l'administration de la wilaya à reporter l'opération de relogement qui touchera près de 20 000 familles. En effet, plusieurs habitants de logements précaires dans la daïra de Baraki (est d'Alger), ont manifesté violemment leur colère pour des promesses de relogement non tenues par les autorités, car selon eux, leurs baraques s'étant retrouvées dans les eaux. Ainsi, ils appellent à être relogés décemment et dignement. Des citoyens habitant des immeubles vétustes et des bidonvilles dans les quartiers de Diar El-Baraka et de «Haouch Bega» ont barré la route principale et celle menant à l'APC de Baraki avec des pneus et des pierres, après avoir passé la nuit dans la rue. Le chemin de wilaya n°15 au niveau de Haouch Bega, la rue Saïd Yahiaoui au quartier Diar El-Baraka et une partie de la route reliant Baraki à Gué de Constantine ont été bloqués. Ces habitants en colère, ont déclaré ne plus supporter de vivre dans des habitations précaires sans cesse inondées par les eaux des pluie. Des dizaines de familles vivant dans le bidonville de Haouch Bega ont préféré passer la nuit dans un chantier de construction d'une structure publique, désertant ainsi leurs demeures, jusqu'à ce qu'elles bénéficient de logements décents. Les visages des enfants et des femmes couverts de suie, après que des pneus eurent été brûlés, reflètent la misère qu'ont endurée ces familles dans le chantier où elles se sont installées ces deux dernières nuits. Dans un climat tendu et au milieu des tentatives des forces de sécurité de mettre un terme au mouvement des familles de Haouch Bega vers le centre ville de Baraki, des voix d'hommes, de femmes et même d'enfants montent pour exprimer leur colère et dénoncer la situation que ces citoyens vivent, appelant à trouver une solution rapide à la crise de logement dont ils souffrent depuis plusieurs années. En outre, devant le siège de la commune de Baraki, des dizaines de citoyens habitant des immeubles vétustes et des bidonvilles dans les quartiers Diar El-Baraka se sont rassemblés et ont barré la route pour protester contre le «retard accusé dans leur relogement dans des habitations décentes». De son côté, le wali, Abdelkader Zoukh, a indiqué: «Nous voulons une salle de soins dans chaque cité, des équipements pour les jeunes et des espaces commerciaux. Le transfert de la population se fera d'une manière organisée et après l'installation de tous les équipements». Fin décembre, aucune information ne circule sur le sort de l'opération de relogement. Les demandeurs de logement en attente craignent un nouveau report. Les autorités évitent de donner une date fixe.