Pneus et pierres - Les habitants de logements précaires dans la daïra de Baraki (est d'Alger) ont poursuivi hier, leurs protestations pour le deuxième jour consécutif. Ils ont affirmé qu'ils continueront leurs actions jusqu'à ce qu'ils bénéficient de logements décents. Des citoyens habitant des immeubles vétustes et des bidonvilles dans les quartiers de «Diar El-Baraka» et de «Haouch Bega» ont barré la route principale et celle menant à l'APC de Baraki avec des pneus et des pierres, après avoir passé la nuit dans la rue. Ces habitants en colère, ont déclaré ne plus supporter de vivre dans des habitations précaires sans cesse inondées par les eaux des pluies. Des dizaines de familles vivant dans le bidonville de «Haouch Bega» ont préféré passer la nuit dans un chantier de construction d'une structure publique, désertant ainsi leurs demeures, jusqu'à ce qu'elles bénéficient de logements décents. Les visages des enfants et des femmes couverts de suie, après que des pneus eurent été brûlés, reflètent la misère qu'ils ont endurée dans le chantier où ils se sont installés ces deux dernières nuits. Dans un climat tendu et au milieu des tentatives des forces de sécurité de mettre un terme au mouvement des familles de Haouch Bega vers le centre ville de Baraki, des voix d'hommes, de femmes et même d'enfants montent pour exprimer leur colère et dénoncer la situation qu'ils vivent, appelant à trouver une solution rapide à la crise du logement dont ils souffrent depuis plusieurs années. A «Haouch Bega» que ses habitants ont déserté depuis deux jours du fait des inondations, des restes de pneus brûlés et des barricades de pierres jonchent les rues, des jeunes ont affirmé qu'ils ne renonceraient pas à leur revendication tout en soulignant qu'ils s'étaient acquitté de leurs devoirs vis-à-vis du pays sans pouvoir exercer leurs droits les plus élémentaires. Devant le siège de la commune de Baraki, des dizaines de citoyens habitant des immeubles vétustes et des bidonvilles dans les quartiers «Diar El-Baraka» se sont rassemblés et ont barré la route pour protester contre le «retard accusé dans leur relogement dans des habitations décentes». Les locaux commerciaux situés dans la rue Mohamed-Belarbi se sont donné le mot, depuis deux jours, pour rester rideau baissé vu l'escalade des manifestations. Le chemin de wilaya n°15 au niveau de «Haouch Bega», la rue Saïd-Yahiaoui au quartier «Diar El-Baraka» et une partie de la route reliant Baraki à Gué de Constantine ont été fermés lundi dernier à la circulation.