Les assises nationales du transport ont effectivement ouvert les portes de l'avenir pour le secteur. Les cieux du monde seront visités par les avions d'Air Algérie. Ceux de l'Afrique où les oiseaux migrateurs avaient le monopole seront partagés avec les aéronefs de l'Algérie. Les longs courriers qui sillonneront désormais le monde doivent avoir comme partenaire Air Algérie. C'est avec ces sentiments qu'on a quitté les lieux de la cérémonie, à l'hôtel El-Aurassi, hier, une cérémonie de haut niveau, du moment qu'il s'agit de vols aériens, supervisée par le ministre des Transports, Amar Ghoul, au cours de laquelle les contrats engageant la compagnie algérienne Air Algérie et les avionneurs (Boeing, ATR et Airbus Europe), ont été signés par les trois représentants, chacun à son tour, avec le directeur général d'Air Algérie. Le montant global des bons de commande est de 60 milliards de dinars. A la fin du mois de septembre de l'année en cours, le premier avion, un ATR 72-600 de 70 sièges, sera réceptionné et le quatorzième, un Airbus A330-200 de 250 sièges, atterrira sur l'un des tarmacs algériens avant la fin de 2016. Ainsi, la flotte aérienne d'Air Algérie sera renforcée par 14 aéronefs pour voyageurs et de deux appareils cargos pour le fret marchandises (contrat en cours de finalisation, ndlr), tous les appareils seront construits pour le compte de l'Algérie. Le parc actuel sera, à la fin 2016, porté de 43 à 59 appareils. Ce qui donnera plus de possibilité aux cadres dirigeants d'Air Algérie pour dégager des plans de vol dans tous les cieux du monde. Ce 6 janvier restera gravé en lettres d'or dans les mémoires de ceux qui veulent du bien à leur compagnie. Les commandes qui ont été passées sont de huit appareils Boeing 737-800 d'une capacité de 150 sièges chacun et de trois Airbus A300-200 dont le rayon d'action est de 7500 km. Par contre, pour les trois ATR qui seront construits par l'entreprise franco-italienne, ils sillonneront les couloirs aériens domestiques et porteront les courriers de bonnes nouvelles aux familles éloignées. Comme pour l'ensemble des aéronefs qui doivent en priorité rapprocher les Algériens entre eux et les amener sous d'autres cieux, assurant la libre circulation des citoyens. Avant-hier, dans un communiqué de presse d'une agence, il était question de 49 milliards de dinars et, hier, le président-directeur général de la compagnie Air Algérie, Mohamed Salah Boulif, a corrigé l'information ; il avance que la somme allouée pour ces nouvelles acquisitions est de 60 milliards de dinars. Le financement est exclusivement national, assuré par un montage financier de trois banques nationales, la Cnep- Banque, la BEA et la BNA en tant que chef de file. Les ambassadeurs des pays des sociétés contractantes pour honorer les commandes d'Air Algérie ont assisté à la cérémonie de passation de commandes. Les représentants des parties en relations commerciales ont été invité à prendre la parole. Le premier à exprimer sa satisfaction fut le vice-président du constructeur Boeing chargé des ventes, M. Van Rex Guallard. Il rappellera dans un premier temps que sa société a été le premier partenaire de la compagnie Air Algérie et avait fourni en 1962 un DC-1 et un DC-4. Il présentera ses félicitations aux groupes de travail des deux compagnies qui ont travaillé très dur et clôturera son intervention en disant que s'il y a un succès à Air Algérie, c'est aussi Boeing qui enregistre un succès. Le représentant d'Airbus Europe relayera son concurrent américain pour exprimer sa satisfaction et l'honneur qui lui a été accordé par l'avionneur de signer le contrat avec le président-directeur général d'Air Algérie. «On est très contents d'avoir été choisis pour développer la flotte d'Air Algérie.» Il vantera sa compagnie en avançant le chiffre de 1 100 unités (avions) fournies à plus de cent compagnies aériennes à travers le monde. Ce qui compte pour nous, soulignera-t-il, c'est la fiabilité et la sécurité». Quand au représentant d'ATR, il dira, en tenant entre les mains un modèle réduit des avions construits par sa compagnie, que «c'est un grand plaisir et un grand honneur qu'ATR soit apprécié par Air Algérie». Remerciant son partenaire algérien pour avoir valider les offres d'ATR, il dira que cela leur permet d'accompagner Air Algérie dans son développement. ATR, confirme-t-il avec assurance, s'est adapté aux conditions spécifiques de l'Algérie. Il remercie à son tour l'Algérie de leur avoir fait confiance et engage son entreprise d'être à la hauteur «des exigences de son partenaire algérien».