Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'enseignement supérieur et technique (Snapest) a appelé, avant-hier, à corriger les dysfonctionnements des statuts des travailleurs de l'éducation nationale. Le Snapest semble être prêt au retour à la protestation. Deux jours de grève, les 26 et 27 janvier, menace le Snapest qui pourrait «reconduire cette action, voire même durcir le mouvement». Une position somme toute attendue et prévisible, vu que le syndicat n'a pas caché sa colère et sa déception à l'issue de la dernière rencontre- bilan de la revendication sociale tenue le 29 décembre 2013 avec la tutelle. L'option du retour à la protestation est tranchée. Dans un communiqué sanctionnant la session de son conseil national, le Snapest a réitéré une série de revendications liées notamment au reclassement des enseignants du secondaire et la promotion automatique. Le département de Baba Ahmed est accusé de s'être rétracté des engagements énoncés dans les différents PV, notamment le dernier en date. Les enseignants sont donc appelés à peser de tout leur poids pour faire aboutir les 10 revendications en suspens. Il s'agit, entre autres, du maintien des postes d'enseignants principaux et formateurs comme des postes de promotion et ne pas les transformer en poste de recrutement, de transformer les postes d'enseignants coordinateurs en postes de promotion dans les nouveaux grades, de la tenue d'une rencontre tripartite tutelle-Fonction publique et Snapest pour débattre des solutions au dossier des corps en voie de disparition, intégration des enseignants-ingénieurs, diplômés des ENS, des suppléants dans les trois cycles, le dossier de la retraite, la médecine du travail, l'indemnité du Sud, l'installation de la commission chargée de faire l'inventaire des biens des Ouvres sociales du secteur et la révision des critères d'affectation des logements du Sud. Le Snapest a préconisé l'accès du corps enseignant à la promotion dans les postes administratifs, l'intégration inconditionnelle des enseignants du technique au grade de professeur du secondaire et le calcul des années d'expérience pour leur promotion aux nouveaux grades. Parmi les revendications figurent également «la promulgation du décret relatif aux postes aménagés pour la prise en charge des maladies professionnelles, l'affectation d'un quota de logements de fonction aux enseignants». Le syndicat a appelé les autorités publiques à «satisfaire immédiatement ses revendications pour éviter cette grève et une situation d'instabilité que pourrait connaître le secteur».