Après l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation, le Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et le Conseil des lycées d'Algérie, c'est au tour du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) d'annoncer une grève de deux jours à partir d'aujourd'hui. C'est ce qu'à indiqué, hier, un communiqué de cette structure syndicale. Le communiqué du Cnapest a justifié cette décision par la « fuite en avant » du département de Baba Ahmed quant à la prise en charge « réelle » et « effective » des revendications du syndicat. Celles-ci s'articulent autour de l'intégration des professeurs techniques des lycées techniques (PTLT) en tant que professeur de l'enseignement secondaire (PES) et des corps communs comme fonctionnaires du secteur de l'éducation, la création de postes aménagés, la nécessité d'octroyer la prime de zone aux professeurs du sud, calculée sur le nouveau salaire de base, avec effet rétroactif à partir du 2008, la régularisation de la situation professionnelle des enseignants du primaire et du moyen, notamment leur intégration conformément à la loi 12-240. Ces derniers réclament, entre autres, leur reclassement aux catégories supérieures, respectivement, à la 11 et la 12, la distribution de logements pour les enseignants du sud « pour qu'ils puissent exercer leur travail dans les meilleures conditions possibles afin d'assure un meilleur encadrement pédagogique aux élèves ». Autre doléance : le Cnapest revendique l'application des textes de loi portant médecine de travail. Le Cnapest n'écarte pas l'idée d'organiser des journées de protestation lors des examens de fin d'année si « le ministère continue à ne pas vouloir répondre à ses revendications ». De son côté, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a décidé de reconduire, pour trois jours, (15, 16 et 17 avril) son mouvement de grève initié au sud et dans les Hauts-plateaux. Dans un communiqué, rendu public, le syndicat dénonce le silence du gouvernement et son « immobilisme » dans la gestion du problème des enseignants de ces régions. Pour le Snapest, « tant qu'une politique salariale claire, basée sur le poste occupé et le diplôme obtenu n'est pas mise en place ainsi qu'une répartition équitable des richesses nationale, le retour à la case départ restera toujours omniprésent ». Le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, a affirmé, jeudi, que la plupart des revendications des syndicats du secteur ont été satisfaites appelant à la nécessité de tenir compte de l'intérêt de l'élève. Il a tenu à préciser que la plupart des revendications soumises au ministère ont été satisfaites, et qu'il ne restait que certaines d'entre elles nécessitant l'implication d'autres secteurs. Mais, il semble que les assurances de Baba Ahmed n'ont pas dissuadé les partenaires sociaux à renoncer à leur mouvement de protestation.