Après des heurts dans le sud et un flot de rumeurs sur l'implication de partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi dans des violences, le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité en Libye, a décrété l'état d'urgence, samedi 18 janvier. Le Congrès a pris cette décision au cours d'une «séance extraordinaire» consacrée à la situation à Sebha, dans le sud, théâtre d'affrontements tribaux depuis plusieurs jours, a annoncé le chef du gouvernement, Ali Zeidan, à la télévision. Des affrontements ont repris samedi à Sebha lorsqu'un groupe armé a pris le contrôle d'une base militaire, après plusieurs jours d'une relative accalmie, selon le gouvernement. La semaine dernière, des combats entre des tribus locales y avaient fait une trentaine de morts. Des sources locales affirment que le groupe armé est composé de partisans de l'ancien régime, qui tentent de profiter de la sécurité précaire dans la ville. Dans la soirée, le porte-parole du ministère de la Défense, Abderrazak Al-Chebahi, a annoncé que l'armée avait repris le contrôle de la base militaire de Tamenhant. Il a ajouté que l'armée traquait les assaillants ayant pris la fuite dans le désert, faisant état de raids aériens de l'armée de l'air «contre certaines cibles», sans autre détail. M. Chebahi a confirmé que ce groupe était composé de partisans du dictateur tué en octobre 2011. «Nous les connaissons et nous allons les traquer où qu'ils aillent», a-t-il ajouté.