L'établissement Arts et Culture avec l'étroite collaboration de l'agence Oragnic Music, organise du 30 janvier au 20 février prochain, à la salle Ibn Khaldoun, des spectacles musicaux et de danse, signés par des groupes brésiliens et algériens. Dans un press book parvenu au siège de notre rédaction, l'Etablissement Arts et Culture indique que du 30 janvier au 20 février 2014, sept spectacles seront à l'honneur. Ce rendez-vous culturel promet de plonger les Algériens au cœur de la culture du pays de la samba. S'étalant sur quatre week-ends, la manifestation va «offrir un agréable échantillon des musiques et danses brésiliennes avec la participation des meilleurs groupes algériens pour réussir une meilleure rencontre entre les deux rives. Par ailleurs, un cocktail de culture d'ici et d'ailleurs permettra de tisser un lien d'échange culturel entre l'Algérie et le Brésil, drainer un aspect de partage et d'intégration mutuelle». Ainsi les potentiels intéressés pourront assister à sept spectacles de six formations de talent. Ce cycle de spectacles sera étrenné par la formation Zalinde. Il s'agit d'un groupe de femmes percussionnistes originaires du monde entier, réunies autour d'une passion commune : la musique afro-brésilienne. Le Zalindé a pris part à de nombreuses manifestations en France. L'artiste brésilienne Roberta Rodriguez donnera la pleine mesure à cette première soirée. Cette jeune «mestre de bateria» s'est formée aux contacts des plus grands musiciens brésiliens de «L'Ecole de Samba de Portela» à Rio. En 2000, elle coordonne les chœurs pour la centaine de percussionnistes réunis lors du festival Latitudes Brésil à la cité de la Musique. Le vendredi 31 janvier, c'est au tour du groupe algérien El Dey de se produire sur la scène de la salle Ibn Khaldoun. El Dey est une formation qui existe depuis 2009. Elle est composée de six musiciens. La musique du groupe El-Dey est un savant métissage entre des influences d'Afrique subsaharienne et de la Méditerranée. En arabe dialectal ou en espagnol, les textes du groupe sont une biographie de la société algérienne. Ils se plaisent à chanter l'amour, la joie, la tolérance et l'Algérie. Renata Rosa se produira, pour sa part, le 6 février prochain. Cette dernière est l'une des plus grandes sources d'inspiration du Brésil. Elle a réécrit au féminin le scénario de la musique traditionnelle du Pernambuco. La musique et la danse traditionnelles brésiliennes, le maracatú rural, la samba de coco, le cavalo-marinho sont les principales influences de Renata Rosa 30 ans, musicienne, compositeur et chercheur née à São Paulo, au Brésil. Avec le temps, d'autres éléments se sont ajoutés aux expressions populaires que l'artiste interprète : des structures rythmiques et poétiques, la rabeca (violon artisanal), le dialogue des voix. Son répertoire explore ses propres compositions, des chansons de maîtres, des musiques populaires ainsi que des interprétations de nouveaux compositeurs. Le résultat s'est enrichi de son expérience personnelle avec des références urbaines et contemporaines. Dans le spectacle de Renata Rosa, la danse est indissociable du chant et le chant comme une conséquence de la danse. Comme dans la Samba de Coco, les pieds tapent par terre et transforment le sol en percussion. Renata Rosa joue la rabeca avec Seu Luis Paixão, un des meilleurs joueurs de rabeca venu de l'intérieur des terres, deux percussionnistes, une viola (guitare brésilienne) et une basse. Rosa Do Samba est un autre groupe à ne rater sous aucun prétexte le vendredi 7 février. Il s'agit d'une formation de femmes qui chantent les sambas d'aujourd'hui et d'il y a cent ans, nées dans les faubourgs de la «Cida de maravilhosa» de Rio de Janeiro. Anna Torres sera à l'affiche le jeudi 13 février. Cette jeune chanteuse, auteur et compositeur originaire du Maranhão, dans le nord-est du Brésil, est une habituée de la scène et a séduit Paris depuis 2000, en chantant avec succès au Latina Café, au Divan du Monde, et au Sunset. En septembre 2002, Anna Torres a fait une prestation remarquée au Festival International de Musique à São Luis du Maranhão au Brésil. Elle a partagé la scène avec João Bosco, Paulinho da Viola, Arthur Moreira Lima, Hermeto Pascoal. En août 2003, elle a participé au Festival Porto Latino de St-Florent aux côtés de Bonga, Yuri Buenaventura, Lila Downs, Guaco, Chico Cesar et d ́Ibrahim Ferrer dont elle a fait la première partie.