Le taux de couverture sécuritaire des unités de la gendarmerie dépendant du premier commandement régional a dépassé les 83%, soit 393 brigades territoriales pour 472 communes dans onze wilayas. Les moins de 7% restantes pourront être couvertes au cours de cette année. En outre de la création de nouvelles unités, selon un programme de développement et de maillage territorial étudié, le retour de la gendarmerie en Kabylie est presque entier. Intervenant à ce sujet, le général Abdelmadjid Benbouzid, commandant du 1er CRGN de Blida, a indiqué jeudi lors d'une conférence de presse, que rien que pour la wilaya de Tizi Ouzou plusieurs communes ont été réouvertes et d'autres sont en cours de réalisation dont au moins quatre qui seront opérationnelles d'ici à la fin février. Il s'agit, entre autres, des brigades de Tizi-Ouzou, Draâ-Ben-Khedda, Mekla, Mâakla et Iferhounène. Le général a indiqué que les travaux de construction avancent et que le retard constaté pour quelques brigades ne relève pas de la gendarmerie nationale et n'a autres causes que la lenteur des entreprises chargées de la construction. Autrement dit, le retour de la gendarmerie en Kabylie est imminent, demandé par la population et se fait d'une manière normale à part quelques retards dans la construction et qui semblent être rattrapés pour que les unités territoriales soient opérationnelles dans un proche avenir. L'intervenant a tenu à souligner que la présence de la gendarmerie dans les wilayas ne concerne pas seulement les brigades territoriales mais aussi d'autres moyens plus importants dont les sections de sécurité et d'intervention (SSI) qui sont au nombre de 45 actuellement et d'autres seront incessamment mobilisées selon les besoins de chaque région. Il s'agit, également, des moyens aériens pour la surveillance du territoire et la coordination entre les différents services, des centres d'opération, des unités de sécurité routière et du numéro vert 10-55 qui a donné des résultats très positifs depuis sa mise en service en février 2011. «Ce numéro mis au service des citoyens nous a permis d'intervenir à temps et résoudre plusieurs affaires. Nous avons même enregistré des appels de ressortissants étrangers. En somme, la gendarmerie est un ensemble d'hommes et de moyens qui veillent à la sécurité et traitent des affaires avec rapidité et efficacité, et ne se limite pas aux brigades territoriales», a conclu le général Benbouzid. L'enlèvement de Tizi Ouzou ne relève pas du terrorisme Pour sa part, le chef d'état-major du 1er CRGN de Bilda, le colonel Aïssa Bidel, a indiqué lors de l'exposition du bilan d'activité 2013, que plusieurs formes de criminalité ont connu une baisse par rapport aux années précédentes. Il note un taux de résolution de 70,20% pour les affaires de droit commun et de plus de 94% pour le crime organisé. «Les affaires non encore résolues ne sont pas des affaires classées mais en cours d'enquête jusqu'à leur résolution». Pour ce qui est de la dernière affaire d'enlèvement suivi d'assassinat constaté la semaine dernière à Tizi Ouzou, le représentant de la gendarmerie a assuré qu'il ne s'agit pas d'un acte terroriste, que l'affaire avance à grands pas pour l'arrestation imminente des auteurs de ce crime crapuleux. Revenant au bilan annuel, le colonel Bidel fait état de 17 127 affaires traitées impliquant 12 324 personnes dont 54% relèvent des atteintes contre les personnes et 34% d'atteintes contre les biens ainsi que 23% relevant du crime organisé pour lequel 434 affaires ont été traitées impliquant 2 675 personnes. Pour ce qui est des affaires portant atteintes aux mineurs, le conférencier a indiqué que 511 personnes âgées de moins de 18 ans ont été citées dans des affaires de criminalité en 2013 dont 228 victimes d'atteintes et 283 auteurs de crimes mais considérés quand même en tant que victimes des adultes et de la délinquance juvénile. Le volet de la sécurité routière a pris une grande partie de l'exposé et du débat sachant que l'année 2013 a connu 8 628 accidents survenus dans les onze wilayas du 1er CRGN causant la mort à 1 135 personnes et 15 241 autres, victimes notamment de facteurs humains dont l'excès de vitesse et les manœuvres dangereuses sur la route. La sensibilisation et la répression demeurent de mise pour freiner la machine de la première cause de mortalité dans le pays.