Dans un communiqué rendu public, le président de la République Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé son soutien au général Toufik, chef du département du renseignement et de la sécurité (DRS). Le chef de l'Etat a ajouté que «le Département du renseignement et de la sécurité, en tant que partie intégrante de l'Armée nationale populaire, doit continuer à exécuter ses missions et attributions», conformément à la Constitution du pays. Profitant de la commémoration de la Journée nationale du chahid, le président de la République a indiqué que nul n'est en droit d'attenter aux fondements de l'édifice républicain ni à ses acquis. «Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de se placer au-dessus des dispositions de la Constitution et des lois de la République», a souligné le président Abdelaziz Bouteflika. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a affirmé que «nul n'est en droit de régler ses comptes personnels avec les autres au détriment des intérêts suprêmes de la nation tant à l'intérieur qu'à l'extérieur», précisant que «l'heure n'est plus à l'insulte et aux invectives», appelant à la nécessité de «se concentrer sur ce qu'il y a de mieux pour notre nation». «Ces quelques rappels ont pour objectif de réaffirmer clairement que, contrairement aux allégations et aux spéculations rapportées par voie de presse au préjudice de la stabilité de l'Etat et de l'Armée nationale populaire, le Département du renseignement et de la sécurité reste pleinement mobilisé pour la bonne exécution des missions qui lui incombent, à l'instar des autres composantes de l'Armée nationale populaire», a poursuivi le président de la République. «Ce message s'adresse aux uns et aux autres avec toute «la franchise que me dictent la Constitution et la fidélité aux sacrifices des chouhada», a ajouté le président Bouteflika. Le chef de l'Etat a été très clair cette fois-ci, appelant le général Mohamed Mediène chef du DRS, de continuer à exercer ses fonctions conformément aux prérogatives constitutionnelles ajoutant que l'atteinte aux services de sécurité est une grande trahison à ne pas commettre. Dans ce même contexte, le président de la République a appellé les services de sécurité à ne pas tomber dans le piège. Il a rappelé que les services de la sécurité et des renseignements sont régis par des textes réglementaires et organisationnels. Evoquant les restructurations opérées au niveau des services de la DRS, le chef de l'Etat a souligné que cet état de fait a été exécuté dans un cadre réglementaire, a précisé le chef de l'Etat. Cette restructuration a été exploitée d'une manière malveillante pour faire croire qu'il y a des luttes et des conflits au sein de l'Etat, a ajouté le président de la République. M. Abdelaziz Boutéflika a également exclu tout différend entre le ministère de la Défense et les services secrets (DRS) avant de renouveler son soutien au général Toufik et a qualifié les attaques contre lui de tentative d'atteinte à l'unité nationale. Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), « en tant que partie intégrante de l'Armée nationale populaire, doit continuer à exécuter ses missions et attributions», a déclaré Abdelaziz Bouteflika. La nouvelle sortie du président de la République a mis nu les allégations mensongères des uns et des autres, sur des éventuelles brouilles au sommet de l'Etat. Il est vrai que depuis l'indépendance, les services de sécurité ont été le pilier essentiel sur lequel repose le pays. Les déclarations irresponsables de certains politiciens vis-à-vis de l'institution militaire étaient une faute grave et impardonnable. Si les gouvernements et les partis politiques se sont succédé depuis 1962, la sécurité des citoyens et la sérénité du pays ont été assurés par l'institution militaire, garante de la République. En somme, dans son communiqué le président de la République a mis les points sur les «i», clarifiant d'une façon directe son soutien à l'institution militaire, notamment le DRS, affirmant qu'il n'existe aucun différend au sommet de l'Etat.