«Environ 60% des eaux usées générées dans la capitale sont collectées et traitées au niveau des stations d'épuration de Beni Messous, Réghaïa et Baraki», a déclaré, avant-hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d'une visite d'inspection des projets de son secteur. Accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, il a estimé que les efforts du secteur doivent âtre investis dans l'amélioration de l'assainissement afin de traiter toutes les eaux usées à l'horizon 2018. L'Etat a réservé une enveloppe de 83 milliards de dinars à l'assainissement des eaux et la protection contre les inondations dans la wilaya d'Alger. Le ministre des Ressources en eau a estimé que «le défi de l'eau potable a été relevé et ce, grâce à une forte volonté politique qui a permis la mobilisation de moyens importants». «Nous avons totalement réglé le problème de l'alimentation en eau potable au niveau de la capitale. Les grands défis, aujourd'hui à Alger, sont l'assainissement et la lutte contre les inondations», a indiqué M. Necib à la presse. La wilaya d'Alger dispose d'un programme d'investissements qui porte sur le renforcement des capacités des trois stations d'épuration existantes, la réalisation de plusieurs collecteurs et l'aménagement des oueds, a précisé M. Necib qui a pris connaissance de l'état d'avancement de plusieurs projets d'assainissement. Le ministre a visité la station d'épuration de Beni Messous, mise en service en juin 2007, et qui fonctionne avec une capacité de traitement de 50 400 m3/jour. Elle sera doublée avec la mise en service, en février 2015, de la deuxième tranche de la station qui a nécessité une enveloppe de 2,456 milliards de DA, selon la fiche technique du projet. Localisé au niveau de la plage El-Bahdja, le projet est caractérisé par une STEP d'une capacité de traitement de 50 400 m3/jour. Cette station va collecter la totalité des eaux usées des communes d'Aïn Benian, Beni Messous et Dély Ibrahim, et Bouzaréah en partie, et leur traitement avant leur rejet, afin d'assurer la protection et la valorisation de la zone du littoral ouest de la wilaya d'Alger et la réutilisation des eaux épurées. Lancé en septembre 2012, le projet enregistre un taux d'avancement de 40% ; il devrait être mis en service en février 2015. La délégation ministérielle s'est rendue par la suite dans la commune de Baraki où le ministre a inspecté le chantier de la deuxième tranche du collecteur de Baba Ali (Baraki) reliant le lieudit «Pont américain» au centre d'enfouissement technique (CET) d'Ouled Fayet dont la mise en service est prévue pour septembre prochain. Les projets en cours de réalisation, en instance de lancement ou à l'étude, permettront d'atteindre l'objectif de 100% eau usées collectées et traitées au niveau de la wilaya d'Alger en 2018», a assuré M. Necib. «Le projet de l'oued El-Harrach avance très bien» Le projet d'aménagement de l'oued El-Harrach, qui prévoit notamment des aires de loisirs et des aires de baignade avec un coût global de 40 milliards de dinars, «avance très bien», a affirmé lundi le ministre des Ressources en eaux, Hocine Necib, lors d'une visite de travail dans la wilaya d'Alger. Soulignant que le projet a «bénéficié de la forte volonté du président Bouteflika». «L'ouverture des aires aménagées au public se fera par étape», a-t-il assuré. La dépollution de l'oued El-Harrach, qui devra être totalement achevée en 2015 pour un coût de près de 40 milliards de dinars, est destinée à réhabiliter et aménager les berges de ce cour d'eau descendant des monts de Chréa, dans la wilaya de Blida. Ce projet, dont la réalisation a été confiée au groupement algéro-coréen (Cosider-Daewoo Constructions), porte, entre autres, sur le renforcement des capacités d'épuration des eaux usées et l'aménagement d'aires de loisirs sur les deux rives de l'oued, pollué depuis plusieurs décennies par les rejets domestiques et ceux des unités industrielles. Au delà de sa dépollution, la réhabilitation de l'oued portera aussi sur l'aménagement d'espaces de loisirs et de baignade. Le projet de réhabilitation porte, en particulier, sur son recalibrage, la réalisation de trois jardins filtrants, la mise en place de systèmes de contrôle et surveillance de la qualité de l'eau, ainsi que de prévision et d'alerte des crues, la construction de ponts et passerelles et la réalisation de stations de pompage d'une capacité de 90 000 mètres cubes par jour. Par ailleurs, le ministre a assuré que le prochain défi pour la wilaya d'Alger sera l'amélioration de son système d'assainissement. A noter que l'oued E-Harrach est d'une longueur totale de 67 km dont près de 19 km dans la capitale, alors que le reste de son parcours s'étend sur les wilayas de Blida et de Médéa à travers l'Atlas blidéen.