Ils dirigeaient une unité d'experts en explosifs qui épaulait la police et l'armée dans le raid lancé contre le repaire d'Ansar Beït al-Maqdess, groupe djihadiste qui attaque quasi-quotidiennement policiers et soldats dans tout le pays... Un général et un colonel de l'armée égyptienne, ainsi que cinq djihadistes, ont péri ce mercredi dans un affrontement au nord du Caire, nouvel épisode des violences entre insurgés islamistes et armée depuis qu'elle a destitué le président Mohamed Morsi, a indiqué le gouvernement. L'armée et la police ont attaqué ce mercredi à l'aube un repaire de membres présumés d'Ansar Beït al-Maqdess à Al-Qanatir Al-Khayriya, à une trentaine de kilomètres au nord du Caire, assure le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Ce groupe disant s'inspirer d'Al-Qaïda a revendiqué la plupart des attaques contre les forces de l'ordre. Il est basé dans la péninsule du Sinaï, d'où ses combattants tirent également régulièrement des roquettes sur Israël. «Un général de brigade et un colonel de l'unité des démineurs de l'armée ont péri dans l'affrontement», a indiqué l'armée sur son compte Facebook. Le ministère de l'Intérieur a confirmé l'information dans son communiqué, précisant que les «terroristes» ont fait usage de vestes bourrées d'explosifs dans l'affrontement. Plus de 1 400 manifestants pro-Morsi ont été tués par l'armée et la police, dont la moitié au Caire en une seule journée le 14 août, et plusieurs milliers de partisans du président déchu ont été emprisonnés depuis, dont la quasi-totalité des cadres des Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi, qui risquent tout comme lui la peine de mort dans divers procès. Assurant agir en représailles à cette répression, des groupes djihadistes -essentiellement Ansar Beït al-Maqdess- attaquent quasi quotidiennement policiers et soldats dans tout le pays, étendant récemment leur action au coeur de la capitale. Le nouveau gouvernement mis en place dès le 3 juillet et dirigé de facto par l'armée accuse, lui, les Frères musulmans d'être derrière ces attentats, et a décrété la confrérie «organisation terroriste». Le général et le colonel tués dirigeaient une unité d'experts en explosifs qui épaulait la police et l'armée dans le raid lancé contre le repaire d'Ansar Beït al-Maqdess, a précisé l'armée.