Dans le cadre de la dynamisation du développement économique national qui concorde avec la politique du gouvernement, basée sur l'efficacité économique à travers la diversification de notre économie et l'amélioration du climat des affaires, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a présidé, jeudi à Alger, une réunion dédiée à la promotion de la production nationale. Lors de cette rencontre, Amara Benyounès, a affirmé qu'«une nouvelle note d'orientation incitant les gestionnaires des entreprises publiques nationales à s'impliquer davantage dans la promotion de la production nationale sera adressée prochainement à ces entreprises». Selon lui, cette note d'orientation sera adressée, dans les tout prochains jours, aux entreprises publiques économiques. Indiquant que cette note devra rappeler à ces entreprises la nécessité d'adapter leurs procédures à l'impératif de promotion de la production nationale. En cette occasion, le ministre a souligné les efforts importants consentis par le gouvernement en vue de la ré-industrialisation du pays, soulignant que la promotion de la production nationale «fait partie des priorités sur lesquelles devrait s'atteler l'ensemble des acteurs» (gouvernement-patronat-syndicat). M. Benyounès a appelé, lors de ces rencontres dédiés au suivi de l'application du pacte économique et social de croissance signé à l'issue de la dernière tripartite, les producteurs nationaux à améliorer leurs compétitivités, afin de faire face à la concurrence. «Si des mécanismes ne sont pas mis en place pour la canalisation de la demande vers l'entreprise nationale, nous risquons de se retrouver avec un parc industriel aux capacités économiques importantes mais oisives et inutilisées», a-t-il averti. La démarche du gouvernement cible, selon le ministre, deux objectifs. A court terme, cette action vise «la canalisation des demandes actuelles et urgentes vers les entreprises nationales en concluant des contrats de gré à gré avec l'accompagnement du ministère et ses institutions». Le second objectif escompté à moyen et long termes vise la mise en place d'une démarche globale de promotion de la production nationale demandant un examen et une élaboration approfondis devant porter sur la modification et l'amélioration des procédures et textes réglementaires s'il y a nécessité. De leurs côtés les représentants d'organisations patronales ont assuré leur détermination à participer à la concrétisation du programme du gouvernement. Toutefois, des contraintes et obstacles ont été relevés. Pour le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, «l'économie productive algérienne a été, depuis 15 ans, étouffée par l'importation» ce qui a eu, selon lui, des conséquences nuisibles sur la qualité et prix des produits locaux. Pour sa part, le président de la Fédération nationale du textile affiliée, à l'UGTA, Amar Takjout, a estimé que les entreprises doivent impérativement aider les organisations syndicales pour améliorer les conditions des travailleurs puisque «une entreprise instable fabrique un produit de mauvaise qualité». Il est à noter que le cycle de rencontres dédié à la promotion de la production nationale, qui a regroupé les organisations patronales (secteur privé) et les sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) relevant du secteur et avec la participation de représentants de la section syndicale, devra se poursuivre jusqu'à la semaine prochaine où une réunion avec le secteur privé est prévue.