« Une note d'orientation sera adressée, dans les tout prochains jours, aux entreprises publiques économiques », a déclaré le ministre qui présidait une réunion des directeurs des sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP), des représentants du patronat et d'organisations syndicales. Cette note devra, selon lui, rappeler à ces entreprises « la nécessité d'adapter leurs procédures à l'impératif de promotion de la production nationale ». M. Benyounès a rappelé les efforts importants consentis par le gouvernement en vue de la réindustrialisation du pays, soulignant que la promotion de la production nationale « fait partie des priorités sur lesquelles devrait s'atteler l'ensemble des acteurs » (gouvernement-patronat-syndicat). Lors de cette réunion inscrite dans le cadre d'un cycle de rencontres dédié au suivi de l'application du pacte économique et social de croissance signé à l'issue de la dernière tripartite, M. Benyounès a appelé les producteurs nationaux à améliorer leur compétitivité afin de faire face à la concurrence. « Si des mécanismes ne sont pas mis en place pour la canalisation de la demande vers l'entreprise nationale, nous risquons de se retrouver avec un parc industriel aux capacités économiques importantes mais oisives et inutilisées », a-t-il averti. La démarche du gouvernement cible, selon le ministre, deux objectifs. A court terme, « la canalisation des demandes actuelles et urgentes vers les entreprises nationales en concluant des contrats de gré à gré avec l'accompagnement du ministère et ses institutions ». A moyen et long terme, « la mise en place d'une démarche globale de promotion de la production nationale demandant un examen et une élaboration approfondis » devant porter sur « la modification et l'amélioration des procédures et textes réglementaires s'il y a nécessité », a précisé M. Benyounès. Selon Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise, « l'économie productive algérienne a été, depuis 15 ans, étouffée par l'importation », ce qui a eu, selon lui, des conséquences nuisibles sur la qualité et les prix des produits locaux. Côté syndicat, le président de la fédération nationale du textile affiliée, à l'UGTA, Amar Takjout, a estimé que les entreprises doivent impérativement « aider les organisations syndicales pour améliorer les conditions des travailleurs », puisque, selon lui, « une entreprise instable fabrique un produit de mauvaise qualité ».