La Société nationale des véhicules industriels (SNVI) se dotera, d'ici à trois ans, d'une nouvelle fonderie d'une capacité de production annuelle de 18 000 tonnes, a indiqué, lundi à Alger, le PDG de cette société, Hamoud Tazerouti. «La SNVI compte réaliser dans les trois prochaines années une nouvelle fonderie d'une capacité de production de 18 000 tonnes/an d'un coût d'investissement de 10 milliards de DA», a-t-il déclaré à l'APS. Devant être implantée dans la zone industrielle de Rouiba à Alger, cette nouvelle fonderie doit fournir tous les bruts de fonderie et de forage (cadre châssis, réservoir à air et à carburant, équipement industriel tracté) à la société de production des camions et de bus Mercedes-Benz de Rouiba, filiale de la SNVI. L'Algérie, le fonds d'investissement émirati «Aabar» et l'allemand Daimler avaient signé, en mars 2011, un accord de partenariat pour la création d'une société commune de fabrication de véhicules industriels. L'accord a été signé pour la partie algérienne par les ministères de la Défense nationale et de l'Industrie. La société implantée sur le site de la SNVI à Rouiba devra produire 8 500 véhicules industriels par an de marque Mercedes-Benz, et atteindra une capacité de production de 16 500 véhicules/an sur cinq ans. Cette production a une mission de satisfaire les besoins du marché national, selon les termes de l'accord. Pour cela, environ 3 500 personnes bénéficieront d'un emploi au titre de la relance des activités d'intégration et du développement de la sous-traitance. Ce partenariat industriel sera accompagné, par ailleurs, d'une action soutenue d'intégration locale, notamment à travers la production des moteurs nécessaires à ces véhicules par le complexe de Oued Hamimine à Constantine, ainsi que la relance du réseau national de sous-traitance. Il porte également sur le lancement d'importants programmes de formation professionnelle spécialisée à différents niveaux sur le site de la SNVI. La nouvelle fonderie fournira également les bruts de fonderie à cette usine de production des moteurs Mercedes-Benz à Constantine et dont la SNVI n'est pas actionnaire, a ajouté monsieur Tazerouti. L'usine de Constantine a été fondée en 2012 via une joint-venture entre trois partenaires à savoir Immo Constantine (filiale de la SGP-Equipag), la direction des fabrications militaires relevant du ministère de la défense nationale (DFM/MDN) et l'émirati Aabar pour une capacité de production de 16 500 moteurs/an et dont le démarrage de la production est prévu fin 2014, selon le P-DG de la SNVI. Toutefois, la SNVI fournira l'unité de Constantine sans attendre la construction de la nouvelle fonderie qui viendra renforcer les capacités actuelles de l'entreprise, a-t-il tenu à préciser. Implantée à Rouiba avec une capacité de production de 12 000 tonnes/an, l'ancienne fonderie doit bénéficier, à son tour, d'une opération de mise à niveau pour un montant de 3,5 milliards DA, a encore précisé monsieur Tazerouti. Par la même occasion, le PDG de la SNVI a annoncé que le montage de la première voiture «made in Algeria» de marque Renault, destinée à la formation du personnel, a déjà commencé dans l'usine de Renault Production Algérie (RPA), implantée à Oued Tlélat à Oran. «Les kits des véhicules sont déjà arrivés sur le site de production à Oued Tlélat et le montage des voitures-ateliers a déjà commencé», a indiqué à l'APS le premier responsable de la société nationale des véhicules industriels, entreprise partenaire dans ce projet aux côtés du constructeur français et du Fonds national d'investissement (FNI). Selon monsieur Tazerouti, le personnel de RPA a commencé à monter les premières voitures-ateliers destinées à sa formation, avant d'entamer l'opération de montage des voitures destinées à la commercialisation sur le marché algérien. A cet effet, monsieur Tazerouti a confirmé que les travaux de réalisation de l'usine Renault Production Algérie «avancent conformément au calendrier prévu et va être livré dans les délais fixés». D'après les déclarations de monsieur Tazerouti, la première voiture de type Nouvelle Symbol, montée en Algérie sortira des ateliers le 20 novembre 2014, comme prévu par le partenaire français. La zone d'activités d'Oued Tlélat a été choisie pour l'implantation de l'usine en raison notamment de la disponibilité de la main d'œuvre qualifiée, sa proximité du port d'Oran, son infrastructure industrielle et logistique ainsi que pour son réseau autoroutier, de chemin de fer et de TIC.