Les participants aux assises régionales de la santé ont émis une série de recommandations pour une réorganisation efficace du secteur pour répondre aux préoccupations du citoyen. Pour les participants, il est urgent d'engager une série de mesures à caractère organisationnel, managérial et financier. Il faut notamment consolider le système de santé publique existant pour qu'il demeure «fort, viable, adaptable et de référence, à côté d'un système privé complémentaire et régulé, en adéquation avec les besoins réels de la population pour réduire les inégalités existantes, en matière de soin», ont souligné les professionnels. Il a été recommandé également la création d'unités de maintenance des équipements dans les établissements de santé, la réhabilitation de la médecine préventive, assurer une disponibilité permanente des médicaments et le renforcement et la constitution des passerelles entre les EPSP et les EPH, et entre les EPH et les CHU. Les participants ont aussi insisté sur la modernisation des moyens technologiques, (télé-médecine), le renforcement et l'adaptation des programmes selon des besoins professionnels (formation continue spécifique obligatoire pour toutes les catégories) et la réhabilitation et la considération de la ressource humaine, tous corps confondus (revoir les statuts particuliers des différents corps de la santé, gestion des carrières du personnel, revoir la politique de rémunération selon la zone d'exercice et la spécialité). La reconnaissance et la revalorisation des diplômes universitaires, le bannissement de l'emploi précaire, l'assurance de la sécurité au travail, le confort lors du travail, les moyens de travail et le jumelage inter-zones et inter-établissements, ont été mis en exergue. Les participants ont appelé par ailleurs au renforcement de la démocratie sanitaire, l'implication de la société civile, à l'ouverture d'espaces d'écoute, avec la mise en place d'un médiateur au sein de chaque établissement et au renforcement de l'évaluation et le contrôle par des visites d'inspection à tous les niveaux, et à la solidarité sociale pour venir en aide aux plus démunis. Les spécialistes de la santé ont recommandé la mise en place d'un cadre juridique, des manuels de gestion moderne, l'informatisation de tous les aspects de fonctionnement des structures de santé, la consolidation de la décentralisation en matière de prise de décision, ainsi que les actes de gestion et l'abrogation des dispositions relatives à l'exercice d'activité complémentaire et lucrative. Il a été recommandé par ailleurs la création des passerelles légales et réglementaires entre le secteur public et privé, dans le but d'assurer une complémentarité réelle et transparente de prise en charge des usagers. Abdelmalek Boudiaf : «La fièvre aphteuse ne se transmet pas à l'homme» La fièvre aphteuse ne touche que les animaux et ne présente aucun danger pour l'homme, a indiqué lundi à Alger le ministère de l'Agriculture et du Développement rural qui a assuré que toutes les mesures avaient été prises pour que cette maladie ne gagne pas le territoire national. La fièvre aphteuse est une maladie d'origine virale très contagieuse qui ne touche que les animaux (bovins, ovins et caprins), a-t-on appris auprès du ministère. Elle se caractérise par l'élévation de la température des animaux contaminés et l'apparition d'aphtes sur leurs muqueuses buccales, nasales et mammaires, ainsi que sur les onglons, leur causant des boiteries. Le ministère de l'Agriculture avait pris samedi des mesures pour que cette maladie ne gagne pas le territoire national suite à la découverte de foyers de fièvre aphteuse dans certaines régions en Tunisie. Il a notamment demandé aux éleveurs de limiter les déplacements des animaux et de solliciter, le cas échéant, l'aide de vétérinaires en vue d'organiser les mouvements des ruminants (bovins, ovins et caprins) en vertu d'un certificat vétérinaire. Il a également demandé aux éleveurs de ne pas introduire dans leurs exploitations de nouveaux animaux sans les soumettre à un contrôle vétérinaire et de limiter l'accès de personnes étrangères. Les agriculteurs sont tenus, durant cette période, de mettre en place les dispositifs appropriés de désinfection à l'entrée des exploitations et de chauler les accès des enclos abritant les animaux afin de prévenir une éventuelle propagation de la maladie et de protéger les cheptels.