A la veille de la présentation du programme du gouvernement devant l'APN, Amar Saâdani, secrétaire général du FLN, a réuni, hier, les parlementaires du parti, au siège national à Hydra en présence du président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa. Dans son intervention, le chef du FLN, parti majoritaire à l'APN, annonce son soutien au gouvernement : «Nos députés sont avec le gouvernement désigné par le président du FLN, Abdelaziz Bouteflika. Nous appuierons ce gouvernement.». «Ce gouvernement est désigné par le Président, il a la charge d'appliquer le programme de notre Président, il est tout à fait normal que l'on soutient.» L'orateur a rappelé le rôle important des députés durant la campagne électorale qui a fait élire le Président. Les ateliers promis par le Président durant la campagne électorale sont ouverts pour que l'appareil exécutif commence son travail. «Nos députés sont une force homogène», déclare Saâdani. «Le FLN est toujours attaché à l'Assemblée nationale populaire que nous dirigeons avec la majorité et c'est grâce à cette majorité que le programme du Président sera mis en application. Nos députés sont à la hauteur de la responsabilité et ils connaissent très bien leur mission au sein de la base, car nos députés on la charge des préoccupations des citoyens.» Saâdani a avancé que les députés de le FLN sont très politisés : «On préfère l'intérêt du pays qu'à celui du parti, notre vision est lointaine», a-t-il expliqué, tout en développant le rôle que doit jouer les députés de FLN pour le changement de la Constitution. Amar Saâdani a ensuite appelé les partis, dont le FLN, à cesser de parler «au nom du Président». «Le Président appartient à tout les Algériens», a-t-il dit. Alors que les consultations en vue de la révision de la Constitution démarrent, le secrétaire général du FLN a réitéré une exigence de son parti : donner au parti majoritaire au Parlement la possibilité de diriger le gouvernement après l'adoption de la nouvelle Constitution. «Le FLN doit être à la tête du gouvernent», a-t-il dit. Selon Saâdani, le FLN ne veut pas diriger seul le futur gouvernement. «Il sera au contraire ouvert aux autres formations politiques. Nous voulons construire le pays avec tous les courants politiques, y compris l'opposition.» Le secrétaire général du FLN a appelé l'opposition à prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution, qualifiant d'«inutile» le boycott. Il a critiqué les appels à la dissolution de l'APN. «Le FLN défend et défendra ses sièges. Nos députés qui sont majoritaires continueront de légiférer pour l'intérêt du pays et de ses institutions.