img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140601-18.jpg" alt=""Le FLN n'accepte pas la dissolution de l'APN"" / Les députés du FLN affirment leur soutien au gouvernement Sellal même si le parti revendique le poste de Premier ministre. Décidément, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, veut tout le pouvoir pour son parti. Hier, à l'occasion d'une réunion avec les parlementaires du parti consacrée à la présentation du Plan d'action du gouvernement, M.Saâdani a réitéré la revendication de son parti relative à la composition du gouvernement. «Le peuple a voté pour le FLN. Le FLN doit donc gouverner et constituer son gouvernement. Sinon, les élections n'ont aucun sens», a-t-il lancé dans son discours. L'orateur précise, peut-être pour éviter toute interprétation de ses propos, qu'il ne parle pas de personnes mais de la nature du régime politique qui doit être défini dans la prochaine Constitution. Pour Amar Saâdani qui a plaidé pour un régime semi-présidentiel, la revendication du FLN est «légitime». Le Premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire. Il est allé jusqu'à dire que: «Au FLN, celui qui cède sur cette revendication est un criminel.» Cela avant de préciser que le FLN ne veut pas gouverner tout seul. Sans donner de détails, il a ajouté que le FLN a, à maintes reprises, cédé de ses droits pour préserver les institutions et la stabilité du pays! Mais ces déclarations ne signifient pas que le parti majoritaire s'opposera au Plan d'action du gouvernement que présentera le Premier ministre Abdelmalek Sellal, aujourd'hui devant l'APN. Bien au contraire. Et c'est en présence du président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, que M.Saâdani a appelé ses députés à soutenir le projet pour la simple raison que le gouvernement est nommé par Bouteflika qui est aussi président du FLN. «Le gouvernement est chargé d'appliquer le programme du président et le plan du gouvernement est une partie du plan du président. Nos députés sont avec le gouvernement qui est désigné par le président», a-t-il expliqué, soulignant que les députés du parti peuvent critiquer les actions du gouvernement dans la limite de «ce qui est permis par la critique». Cessez de parler au nom de Bouteflika! Le FLN qui va participer aux consultations sur la révision constitutionnelle que mènera à partir d'aujourd'hui, Ahmed Ouyahia, fera de cette question son cheval de bataille. Il appelle les partis de l'opposition à participer à ces consultations. La rencontre d'hier avec les députés était, en outre, une occasion pour le secrétaire général du FLN de revenir à la charge et charger les partis qui appellent à la dissolution de l'APN. «Le FLN, a-t-il dit, tient à l'Assemblée qu'il dirige et dans laquelle il est majoritaire. Et c'est grâce à cette majorité que le programme du président sera appliqué et nos députés continueront de légiférer pour l'intérêt du pays et de ses institutions.» Amar Saâdani répond, sans les nommer, au président du Mouvement populaire algérien (MPA) de Amar Benyounès et à la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Ces derniers demandent la dissolution de l'APN. «Nous disons que l'Assemblée se porte bien et que le groupe parlementaire du FLN est solidaire et fort», a-t-il répliqué. Il considère que «contester les voix du peuple est une indiscipline politique.» Dans ce contexte, l'orateur a appelé ceux qui parlent au nom du président Bouteflika à cesser cette pratique qui consiste à dire «le président m'a dit», «j'ai vu le président». «A ceux qui parlent au nom du président, je dis que le président ne vous appartient pas. Il est le président de tous les Algériens», a-t-il fulminé.