La Journée mondiale du lait a été marquée par une rencontre scientifique au siege du rectorat de l'université Djillali-Liabès de Sidi Bel-Abbès. La journée était organisée en collaboration avec la faculté des sciences de la nature et de la vie, les services agricoles et la Chambre d'agriculture. Etaient invités des spécialistes de l'agriculture, la chambre agricole, et de la filière lait, des vétérinaires venus de plusieurs wilayas, notamment de Laghouat, Chlef, Blida, Alger, Djelfa, Tiaret, Constantine, dans l'objectif de découvrir le savoir- faire de la filière lait et de développer les conditions de sa modernisation. Le lait est considéré par les spécialistes comme une denrée alimentaire méritant toutes les intentions et attentions pour son intérêt nutritionnel et son importance dans l'économie d'un pays. La première intervention au thème de «La recherche de résidus antibactériens dans le lait cru et son impact sur la santé humaine et la technologie laitière» a été animée par Kebir Nasreddine du laboratoire de bio-toxicologie de l'université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbès. Il a mis en évidence que la présence des résidus antibactériens dans le lait a des conséquences néfastes sur la santé de l'homme, notamment, des risques allergiques, cancérogènes et toxiques et aussi cardiaques, ainsi que pour la technologie laitière dans la fabrication du fromage. Selon le conférencier, 90% des exploitations agricoles connaissent une hygiène médiocre et le même pourcentage des étables ne répond pas aux normes d'hygiène exigées, comme il est relevé une absence totale d'hygiène chez le vacher, de sa qualification ainsi qu'une absence d'identification des animaux. Pour éviter les risques, le chercheur a recommandé de réglementer l'utilisation des antibiotiques, de doter les exploitations agricoles de moyens techniques, de contrôler obligatoirement et systématiquement les résidus dans le lait, de veiller à la qualité et à la sécurité sanitaire des denrées d'origine animale, de renforcer les capacités analytiques des laboratoires, et enfin, d'instaurer un certificat de salubrité pour tout produit d'origine animale, totalement inexistant. Les autres interventions ont porté entre autres sur «Des enquêtes sur les facteurs de risques des mammites en élevage bovin laitier dans la wilaya de Blida», «Contribution à l'utilisation d'un traceur de qualité du lait recombiné produit à l'unité Giplait de Sidi Bel Abbès», «Des facteurs de risques alimentaires liés aux mammites subcliniques », «Mise en évidence des facteurs de risques ayant un impact sur la qualité du lait», et «Le lait de chamelle est-il efficace contre le diabète ?».