Une première en Algérie C'est la première fois depuis l'indépendance que la question de la liberté de la presse est inscrite dans la Constitution. C'est ce qui a indiqué le secrétaire général syndicat national des journalistes (SNJ), Kamel Amarni. A sa sortie de sa rencontre avec le ministre d'Etat, le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, M. Amarni a souligné qu'un article stipulant la liberté de la presse est intégré dans la Constitution. «Nous en félicitons», a-t-mentionné. Dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, le SNJ plaide pour la suppression du paragraphe qui, «conditionne l'exercice de cette liberté de la presse», selon M. Amarni. Le secrétaire a expliqué que le SNJ, considère que les lois organiques en vigueur et les instances de régulation qui seront installées prochainement, sont suffisantes pour réguler l'exercice de la liberté de la presse. M. Amarni a annoncé aussi que son syndicat a formulé un certain nombre de propositions dont la création d'une structure indépendante pour «garantir la régularité des consultations, la refonte du Conseil constitutionnel et l'instauration d'un régime semiprésidentiel. Il a fait savoir qu'à travers de cette révision, «il s'agit d'aboutir à une démocratie pluraliste dans une Algérie républicaine». Pour sa part, la secrétaire générale de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA), Fouzia Ababsa, a demandé la «suppression du ministère de la Communication», du moment où des autorités de régulation ( la presse écrite et l'audiovisuel) et le Conseil d'éthique et de déontologie seront mis en place. La secrétaire générale de la FNJA a préconisé dans le volet politique, la suppression du Conseil de la nation, l'abolition de la peine de mort et l'interdiction du nomadisme politique. En outre, les deux syndicats s'accordent sur la nécessité de l'officialisation de tamazight «en tant que langue nationale et officielle», estimant que cette revendication «fait l'unanimité au sein des partis et organisations nationales invités à la présidence de la République».