Après une très bonne première saison, Gareth Bale pourrait être la star incontournable du Real Madrid, pour cette nouvelle campagne. Le Gallois est ambitieux et semble préparé et déterminé comme jamais. Depuis le début de l'été, il n'y en a eu que pour eux. James Rodriguez et Toni Kroos ont monopolisé l'espace médiatique grâce à leurs performances durant la Coupe du monde et... un transfert vers le Real. Loin de toute cette agitation médiatique,Gareth Bale - qui, hormis le Mondial, était un peu à leur place la saison dernière - a passé un été studieux, loin du tumulte qui l'avait accompagné l'an passé, de Tottenham à Madrid. En silence et de manière studieuse, le Gallois s'est ressourcé et préparé pendant que les autres meilleurs joueurs de la planète occupaient le devant de la scène. Le résultat est saisissant et, après sa montée en puissance tout au long de la saison passée, le cru 2014-2015 pourrait bien être exceptionnel. «Il est très loin du compte en terme de condition physique, il vient à l'entraînement pour se promener», assénait André Villas Boas, entraîneur de Tottenham en août 2013 alors qu'il attendait que son cas se règle. Un an plus tard, l'histoire n'est plus la même. Gareth Bale semble s'être préparé de manière optimale. Les premières photos de l'entraînement du Real montrent un joueur épanoui et, surtout, affuté. Les muscles saillants, Bale est prêt. Son idylle avec le Real Madrid n'avait pourtant pas débuté de la meilleure des manières. Si Fiorentino Perez avait eu un coup de foudre, brisant sa tirelire pour se l'offrir, les début furent compliqués sur le terrain et avec les socios. Arrivé à court de forme après un transfert ayant traîné en longueur, Gareth Bale a logiquement eu besoin de temps pour s'adopter. Logique pour n'importe quel joueur sauf... lorsqu'on arrive avec l'étiquette de footballeur le plus cher du monde. L'attente était maximale. Mais Bale a un formidable atout : celui d'être imperméable à la pression. Ce stakhanoviste a donc fait le dos rond et travaillé dans son coin, bien aidé par ses coéquipiers, pour revenir plus fort qu'il ne l'était. «L'histoire de Gareth Bale est très claire : il a eu des problèmes de présaison mais quand il a commencé à avoir une bonne condition physique, il a bien joué, il a beaucoup marqué et délivré de bonnes passes décisives», expliquait le perfectionniste Carlo Ancelotti, en décembre 2013. L'histoire lui a donné raison. Le Real a bien fait de miser sur Bale En 2014, Bale a éclaté. Il s'est retrouvé sur le toit de l'Europe le 24 mai, avec un but face l'Atlético qui a mis son équipe sur la voie du succès en finale de la Ligue des champions (4-1 a.p). Un mois après avoir, déjà,offert une Copa del Rey à son équipe avec un but «made in Bale. En quelques mois, le Gallois a démontré qu'il avait les épaules pour s'imposer au Real. Aujourd'hui, il suscite l'admiration de son capitaine, Iker Casillas : «Il a prouvé qu'il a du talent mais il deviendra une légende du Real Madrid, au même titre que Raul, Zidane, Ronaldo et maintenant Cristiano». Excusez du peu. L'intéressé l'avoue lui-même : «Ça m'a pris un peu de temps pour m'adapter, mais avec le temps je suis maintenant très à l'aise. Je pense que cette année va être encore meilleure et que tout le monde réussira à atteindre ses objectifs». Le Gallois le sait, les arrivées d'éléments comme Toni Kroos ou James Rodriguez ne sont pas pour lui déplaire, mais ils représentent aussi une concurrence supplémentaire en plus de deux renforts de choix. Et la perspective de profiter des caviars du Colombien et de l'Allemand enchante l'ancien joueur de Tottenham. En fin de saison dernière, Carlo Ancelotti prophétisait : «Je suis sûr qu'il sera encore meilleur la saison prochaine.» On saura bientôt s'il avait raison. En attendant, le principal intéressé est pressé d'en découdre : «Nous disputerons six compétitions avec l'objectif de toutes les gagner. Ce serait incroyable, aucune équipe n'est parvenue à conserver la Ligue des champions. Nous sommes plus affamés que jamais.» L'apéritif sera servi chez lui, à Cardiff, le 12 août face à Séville pour la Supercoupe d'Europe. Le début du festin ?