La fièvre aphteuse qui a touché 16 wilayas du pays, est une maladie très dangereuse qui affecte les bovins. L'épidémie se propageant de façon très rapide, sa progression en Algérie nécessite la mobilisation de tous les vétérinaires afin d'adopter les mesures nécessaires pour l'endiguer. Selon le secrétaire général de l'Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), Mohamed Alioui, la campagne de vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse connaît une «nette amélioration» après les difficultés rencontrées à son lancement dues notamment au manque du vaccin. M. Alioui a souligné également que malgré la décision du ministère de l'Agriculture d'indemniser à 100% (80% du prix de la vache et 20% à la vente de la viande), les éleveurs subissent des pertes en raison de l'arrêt de l'activité. Il a relevé que l'importation de vaches ne serait permise qu'une fois la maladie virale totalement éradiquée estimant que la production de lait et de viande sera également affectée. «La maladie s'est propagée par le biais de la contrebande pratiquée par des éleveurs qui privilégient le gain facile en procurant des vaches de Tunisie à des prix bas pour les revendre en Algérie», a-t-il martelé. Nouri : «La fièvre aphteuse est en phase d'être maîtrisée» Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouhab Nouri, a assuré, à Béjaïa, que la fièvre aphteuse qui a touché à ce jour 16 wilayas du pays est en phase d'être maîtrisée. «Nous sommes en voie de maîtrise de cette maladie grâce aux mesures préventives prises dans le but d'empêcher sa propagation, ainsi qu'au concours des éleveurs et maquignons dans la mise en œuvre des instructions émises dans ce sens par les vétérinaires», a affirmé M. Nouri dans une déclaration à la presse, en marge d'une visite de travail dans la wilaya. Les dispositions nécessaires pour circonscrire cette maladie dangereuse ont été prises depuis l'annonce de son apparition en Tunisie il y a quelques mois, et ce, par le lancement d'une large campagne de vaccination des cheptels bovins des wilayas dans l'Est et le Centre du pays, a indiqué le ministre. M. Nouri a aussi mis en garde contre le grand risque encouru par l'économie nationale à cause de cette maladie contagieuse, dont la «propagation est très facile», signalant la découverte, à ce jour, de foyers de contamination au niveau de 16 wilayas. Les plus touchées étant Sétif, Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bordj Bou-Arréridj. «L'opération d'indemnisation des éleveurs et maquignons touchés débutera dans les prochains jours», a-t-il assuré, réitérant l'engagement de l'Etat à les soutenir dans de pareils cas. Il est à noter qu'à Sétif, 2 000 têtes de bovins et veaux destinés à l'engraissement ont été atteints sur un cheptel de 133 000 têtes. Quelque 1 500 bovins ont été abattus et des décisions sont attendues concernant 500 autres alors que la vaccination a touché 87 500 têtes.