Suite à l'apparition de la fièvre aphteuse il y a quelques semaines à Bir el Aarch, dans la wilaya de Sétif, avant de se propager dans 16 wilayas du pays , le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouhab Nouri, rassure en déclarant, récemment lors de sa visite à Béjaïa, que la fièvre aphteuse est en phase d'être maîtrisée. "Nous sommes en voie de maîtrise de cette maladie grâce aux mesures préventives prises dans le but d'empêcher sa propagation, ainsi qu'au concours des éleveurs et maquignons dans la mise en œuvre des instructions émises dans ce sens par les vétérinaires", a affirmé M. Nouri dans une déclaration à la presse, en marge d'une visite de travail dans la wilaya. D'ailleurs, pour sa part, le DG de l'Office interprofessionnel du lait (Onil), Fethi Messar, a tenu à préciser qu'en dépit de la propagation de l'épidémie dans 16 wilayas "il n'y a pas de risque sur la production laitière pour l'instant". Cette maladie est apparue en mai dernier dans l'Est algérien, près de la frontière avec la Tunisie. C'est ainsi d'ailleurs que dans le souci d'éviter sa propagation, les autorités ont lancé un plan spécial de prévention qui a permis la vaccination de près de 80% du cheptel national. D'autre part et ce qui est réconfortant pour les citoyens c'est le fait de savoir de la part de M. Messar que le niveau actuel des stocks algériens en poudre de lait "sont très bons" rejetant toute idée d'une pénurie de ce produit. "Nous avons tous les stocks nécessaires jusqu'à février 2015 et nous avons pris toutes les dispositions pour reconstituer normalement nos stocks, d'autant plus que les prix sur les marchés mondiaux ont chuté considérablement par rapport à l'année écoulée", a précisé M. Messar sans donner d'indications sur le volume de ces stocks. Estimées à 1,03 milliard de dollars, les importations algériennes de lait en poudre ont enregistré durant les six premiers mois de 2014 une hausse de 88,22%, selon les Douanes. Ainsi et pour revenir à la fièvre aphteuse, il est important de souligner que les dispositions nécessaires pour circonscrire cette maladie dangereuse ont été prises depuis l'annonce de son apparition en Tunisie il y a quelques mois, et ce, par le lancement d'une large campagne de vaccination des cheptels bovins des wilayas dans l'Est et le Centre du pays, avait tenu à rappeler le ministre du secteur. Par ailleurs, M. Nouri a tenu à mettre en garde contre le grand risque encouru par l'économie nationale à cause de cette maladie contagieuse, dont la "propagation est très facile", signalant la découverte, à ce jour, de foyers de contamination au niveau de 16 wilayas. Les plus touchées étant Sétif, Bouira, Béjaïa, Tizi-Ouzou et Bordj Bou Arréridj. D'autre part, "l'opération d'indemnisation des éleveurs et maquignons touchés débutera dans les prochains jours", a-t-il assuré, réitérant l'engagement de l'Etat à les soutenir dans de pareils cas. De plus, jeudi dernier, le secrétaire général de l'Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), Mohamed Alioui, avait indiqué que "Vu les dispositions prises, on peut dire qu'on aura une maîtrise de la situation dans les 25 prochains jours", avant d'ajouter que cette maladie virale "n'a pas atteint un degré de gravité". Selon lui, un nouvel arrivage de vaccins est attendu précisant que la fourniture en vaccins aux wilayas concernées se poursuivra par le biais des services vétérinaires. M. Alioui a souligné également que malgré la décision du ministère de l'Agriculture d'indemniser à 100% (80% du prix de la vache et 20% à la vente de la viande), les éleveurs subissent des pertes en raison de l'arrêt de l'activité. Il a relevé que l'importation de vaches ne serait permise qu'une fois la maladie virale totalement éradiquée estimant que la production de lait et de viande sera également affectée.