La trêve entre Palestiniens de Ghaza et Israéliens, en vigueur depuis huit jours, a été prolongée de 24 heures, ont annoncé, lundi soir, les deux parties et la médiation égyptienne au Caire, à une heure de l'expiration du cessez-le-feu. Les négociations continuent, nonobstant les dégâts causés. L'agression de l'armée d'occupation israélienne contre Ghaza, qui a débuté le 8 juillet, a provoqué la mort de plus de 2 000 Palestiniens et de 64 soldats Israéliens et entraîné le bombardement et la destruction de plusieurs milliers de maisons et d'infrastructures par l'aviation et l'artillerie. Les Palestiniens et Israéliens «se sont mis d'accord pour prolonger de 24 heures le cessez-le-feu», a annoncé sans plus de détails un responsable égyptien participant aux négociations indirectes. Une précédente trêve de 72 heures, entrée en vigueur le 11 août, avait été prolongée de 5 jours, mercredi dernier. Le ministère de la Santé à Ghaza a fait état de la mort de 2 016 Palestiniens, dont 541 mineurs et 250 femmes ainsi que de 10 196 blessés, dont 3 084 mineurs. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), quelque 365 000 Palestiniens ont, par ailleurs, dû fuir leurs maisons. Parmi ces déplacés, 218 367 sont hébergés dans 87 écoles gérées par l'ONU et le reste se trouve probablement chez des amis ou des parents. Au moins 16 792 maisons ont, en outre, été totalement ou quasi-totalement détruites, précise l'Ocha, qui estime que quelque 100 000 Ghazaouis devront être relogés. L'Institut international d'études stratégiques (IISS) crédite, d'autre part, la résistance Palestinienne de 20 000 combattants, dont 10 000, les plus entraînés, pour sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam. Un chiffre difficile à vérifier. Selon des données récentes (2011), de l'Institut israélien d'études sur la sécurité nationale, l'armée israélienne serait forte de 176 500 soldats et de 445 000 réservistes dont 86 000 ont été appelés la veille de l'agression contre Ghaza. Selon le Bureau palestinien des statistiques, 43,4% des quelque 1,8 million de Ghazaouis ont moins de 14 ans. Le taux de croissance annuel de la population est de 3,7% et l'âge médian 18 ans. L'ONG israélienne, Gisha, estimait juste avant l'agression, qu'il y avait un déficit de 259 écoles à Ghaza notamment en raison de la pénurie de matériaux de construction imputable au blocus israélien. Avec les combats, la situation va empirer sachant que 203 écoles ont été endommagées, dont 25 complètement ou presque complètement détruites, selon l'ONU. L'enclave ne dispose pas des infrastructures nécessaires avec les 1,8 million d'habitants qui s'entassent sur un territoire de 362 km2, notamment en termes de distribution d'électricité et d'eau. Dans les zones les plus touchées, note l'Ocha, plus de 50% du réseau d'acheminement et de traitement de l'eau a été endommagé par les bombardements israéliens. Le taux de chômage à Ghaza dépasse les 40%, selon le FMI. Il était d'un peu moins de 20% en 2000 et de 30% en 2011. En temps normal, plus de 70% de la population dépend de l'aide humanitaire, selon Gisha. Selon des estimations provisoires palestiniennes, l'agression israélienne a causé entre 4 et 6 milliards de dollars de dégâts au minimum dans la bande de Ghaza.