Au moins 800 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza le 27 décembre, selon la déclaration du responsable des services d'urgence de Ghaza. Quelque 3 330 autres personnes ont été blessées au cours de la même période, selon le docteur Muawiya Hassanein, ajoutant que plusieurs dégâts matériaux ont été signalés. Sur le terrain, les bombardements de l'artillerie et de l'aviation israéliennes se poursuivent toujours contre le territoire, faisant au moins 25 morts Palestiniens ces dernières heures, en dépit de la trêve de trois heures décidée par Israël, ont rapporté les médias. Des chars ont ouvert le feu contre des cibles à Jabaliya, Beit Lahya ainsi que dans le quartier de Zeitoun, dans Ghaza-ville, a-t-on ajouté. Aussi, trente civils palestiniens rassemblés dans une maison sont tombés en martyrs dans une série de raids de l'armée d'occupation israélienne, a affirmé vendredi l'ONU. "Selon plusieurs témoignages, des soldats ont évacué environ 110 Palestiniens (dont la moitié sont des enfants) dans une seule maison à Zeitoun en leur ordonnant de rester à l'intérieur", a affirmé un communiqué de l'Office de l'ONU pour la coordination humanitaire (OCHA),"vingt-quatre heures plus tard, l'armée d'occupation israélienne a bombardé à plusieurs reprises cette maison tuant environ 30 personnes", ajoute le communiqué. Par contre, Israël a décidé d'ignorer la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et continue de faire la sourde oreille aux appels multiples de la communauté internationale pour faire cesser l'agression. La résolution 1860, adoptée jeudi soir par 14 des 15 membres du Conseil de sécurité, les Etats-Unis s'étant abstenus, appelle à un cessez-le-feu immédiat, "durable et pleinement respecté", menant au retrait complet des forces israéliennes de Ghaza. La résolution "condamne toute violence et hostilité dirigées contre des civils et tout acte de terrorisme". Elle appelle "à la fourniture sans obstructions à l'aide humanitaire". Le texte appelle aussi les Etats à favoriser la mise en place à Ghaza de dispositifs garantissant que le cessez-le-feu sera durable, notamment en "empêchant la contrebande" d'armes et en "assurant la réouverture des points de passage" vers Ghaza. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a rejeté la résolution du Conseil de sécurité affirmant vendredi qu'il ne s'estimait pas "concerné" par cette résolution car, a-t-il estimé, ''ne tenant pas compte" des "intérêts" du peuple palestinien. Le Hamas affirme ne pas avoir été "consulté" à propos de cette résolution et qu'"il n'a pas été tenu compte de notre vision et des intérêts de notre peuple". "Par conséquent, nous ne nous estimons pas concernés par cette résolution et lorsque les différentes parties voudront l'appliquer, ils devront traiter avec ceux qui sont en charge sur le terrain", a indiqué un haut responsable du Hamas, Ayman Taha. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a considéré vendredi que la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Ghaza est un "pas important" qu'il faut mettre en uvre. "Emboîtant le pas au président Palestinien, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a appelé vendredi à des mesures "urgentes" sur le terrain dans la bande de Ghaza, après l'adoption par le Conseil de sécurité onusien d'une résolution appelant à un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, soumis depuis deux semaines à des agressions israéliennes meurtrières. Nassim I