L'Algérie est un grand producteur d'olives et d'huile d'olive, mais ses exportations en ces produits sont encore faibles. Notre pays, qui cherche à accroître les surfaces de la culture d'olivier ambitionne de porter ces surfaces à 500 000 hectares d'ici à 2015, sachant que le secteur dispose d'une superficie de l'ordre de 300 000 ha avec plus de 32 millions d'oliviers répartis sur 100 000 exploitations oléicoles . La campagne de 2009/2010 avait enregistrée une bonne production de 56 201 tonnes et cela a permis à Algérie d'occuper la 5e place au niveau méditerranéen après l'Espagne , l'Italie , la Grèce et la Tunisie . Nos voisins tunisiens et marocains sont devenus en très peu de temps des concurrents potentiels sur le marché international. Ils arrivent à placer sur le marché mondial environ 70 % de leurs productions nationales, en dépit des problèmes de coûts de production élevés qu'ils encourent... Ce sont près de 500 000 tonnes d'huiles dont 10% d'huile d'olive qui sont annuellement consommées par les Algériens. Les « huiles d'olive vierges » sont obtenues à partir du fruit de l'olivier uniquement par des procédés mécaniques ou d'autres procédés physiques dans des conditions (thermiques) qui n'entraînent pas d'altérations de l'huile et n'ayant subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la centrifugation ou la filtration, à l'exclusion des huiles obtenues par solvant ou par des mélanges avec des huiles d'autre nature. Ce sont des purs jus de fruits, et plus le taux d'acidité de l'huile est bas, meilleure est la qualité. On les classe par ordre de qualité décroissante en « huile d'olive vierge extra » (absence de défaut organoleptique, présence de fruité, et acidité inférieure à 0,8 % exprimée en acide oléique), « huile d'olive vierge » (intensité maximale des défauts organoleptiques 3,5 sur 10, présence de fruité, acidité maximale 2 %), « huile d'olive vierge courante » (intensité maximale des défauts organoleptiques 6 sur10 et acidité maximale 3,3. En 2007, la production mondiale d'huile d'olive s'est élevée à 2,72 millions de tonnes. La France importe plus de 95 % de sa consommation, environ 90 000 tonnes, principalement d'Espagne, d'Italie et de Grèce. Elle réexporte cependant une part de ses introductions vers la Belgique, les Etats-Unis, l'Allemagne, où la consommation a très fortement augmenté ces dernières années. Les exportations d'huiles d'olives françaises sont mineures. Soit l'Espagne 1 179 100 tonnes pour un taux de 43,3 %, l'Italie 550 000 T 20,2 %, la Grèce 367 000 T 13,5 %, le Maroc 280 000 T 10,6 %, la Turquie 180 000 T 6,6 %, la Tunisie 120 000 T 4,4 %, la Syrie 60 000 T 2,2 %, l'Algérie 45 000 T 1,7 %, le Portugal 29 000 T 1,1 %, la Jordanie 27 977 T 1,0 %, l'Argentine 10 000 T 0,37 %, la Libye 6 800 T 0,25 %, le Liban 5 300 T 0,19 %, la Croatie 4 500 T 0,17 %, et la Fran-ce 4 000 T 0,15 %. concernant les olives, les exportations algériennes étaient nulles en 1997 et n'ont atteint que 14 000 dollars en 2002. Pour l'huile d'olive vierge, elles ont été de 5 000 dollars seulement. Le Canada et la France étaient les pays les plus choisis pour l'exportation. De ce fait les rendements et les coûts de production sont faibles comparativement aux concurrents, et d'après les indications du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le dernier bilan de la campagne oléicole de l'année 2009/2010 la production du produit était de 3,16 millions de quintaux d'olives dont 44% pour l'olive de table et 56% pour la production de l'huile. Certains agriculteurs et fabricants d'huile ignorent quelques normes de qualité pour l'entretien de l'olivier et le conditionnement de l'huile d'olive. Certains procèdent au stockage de l'huile dans des sacs en plastique pour une durée de plusieurs mois alors qu'ils devraient utiliser des sacs aérés pour une période de stockage de 48 heures après la cueillette, indiquent des spécialistes dans le secteur. Dans ce contexte, il faut savoir que la culture de l'olivier occupe dans le monde 8,6 millions d'hectares et seuls quatre premiers pays qui sont notamment l'Espagne, l'Italie, la Grèce et la Turquie représentent 80% de la production mondiale d'olives et l'Algérie, sur une surface cultivée de 178 000 ha et un rendement de 16,9 quintaux à l'hectare occupe une bonne place dans le monde. L'entreprise «ifri olive» spécialisée dans la production d'huile d'olive, qui est restée une simple huilerie traditionnelle depuis 1922 et implantée dans la vallée de la Soummam, fut reprise par la famille pour développer la production et surtout se lancer dans l'exportation vers l'Hexagone. En effet, l'entreprise avait réussi son pari dans l'industrialisation en exportant vers l'Afrique , la Chine , le Liban et le Canada, tout en évitant la contrefaçon qui sévit sur le marché national. Or, la plantation des oliviers dans les zones en pente peut contribuer dans la réduction des contraintes d'érosion et des pertes du sol, et de nouvelles techniques sont actuellement mises en œuvre afin de permettre la valorisation énergétique de l'olivier et surtout pour aboutir à un développement favorable de la filière oléicole en Algérie, indique-t-on.