L'Algérie est un grand producteur d'olives et d'huile d'olive , mais ses exportations en ces produits sont encore faibles. Notre pays, qui cherche à accroître les surfaces de la culture d'olivier, ambitionne de porter à 500 000 ha d'ici 2014 sachant que le secteur dispose d'une superficie de l'ordre de 300 000 ha avec plus de 32 millions d'oliviers répartis sur 100 000 exploitations oléicoles . La campagne de 2008/2009 avait enregistré une bonne production de 56 201 tonnes et cela a permis à Algérie d'occuper la 5e place au niveau méditerranéen après l'Espagne, l'Italie, la Grèce et la Tunisie. Alors que nos voisins tunisiens et marocains sont devenus en si peu de temps des concurrents potentiels sur le marché international. Ils arrivent à placer sur le marché mondial environ 70 % de leur production nationale, en dépit des problèmes des coûts de production élevés qu'ils encourent. Près de 500 000 tonnes d'huile dont 10% d'huile d'olive sont annuellement consommées par les Algériens. Les huiles d'olive vierges sont obtenues à partir du fruit de l'olivier uniquement par des procédés mécaniques ou d'autres procédés physiques dans des conditions (thermiques) qui n'entraînent pas l'altération de l'huile et n'ayant subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la centrifugation ou la filtration, à l'exclusion des huiles obtenues par solvant ou par des mélanges avec des huiles d'autre nature. Ce sont des purs jus de fruit et plus le taux d'acidité de l'huile est bas, meilleure est la qualité. On les classe par ordre de qualité décroissante en huile d'olive vierge extra (absence de défaut organoleptique, présence de fruité et acidité inférieure à 0,8 % exprimée en acide oléique), huile d'olive vierge (intensité maximale des défauts organoleptique 3,5 sur 10, présence de fruité, acidité maximale 2 %), huile d'olive vierge courante (intensité maximale des défauts organoleptiques 6 sur10 et acidité maximale 3,3). En 2007, la production mondiale d'huile d'olive s'est élevée à 2,72 millions de tonnes. La France importe plus de 95 % de sa consommation, environ 90 000 tonnes, principalement d'Espagne, d'Italie et de Grèce. Elle réexporte cependant une part de ses productions vers la Belgique, les Etats-Unis, l'Allemagne, où la consommation a très fortement augmenté ces dernières années. Les exportations d'huile d'olive françaises sont mineures. Concernant les olives, les exportations algériennes étaient nulles en 1997 et n'ont atteint que 14 000 dollars en 2002. Pour l'olive vierge, elles ont été de 5 000 dollars seulement. Le Canada et la France étaient les pays vers lesquels on exportait. De ce fait, les rendements et les coûts de production sont faibles comparativement aux concurrents. Selon les indications du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le dernier bilan de la campagne oléicole de l'année 2009/2010 fait état de 3,16 millions de quintaux d'olives produites, dont 44% pour l'olive de table et 56% pour la production de l'huile. Certains agriculteurs et fabricants d'huile ignorent quelques normes de qualité pour l'entretien de l'olivier et le conditionnement de l'huile d'olive. Ils procèdent au stockage de l'huile dans des sacs en plastique pour une durée de plusieurs mois alors qu'ils devraient utiliser des sacs aérés pour une période de stockage de 48 heures après la cueillette, indiquent des spécialistes du secteur. Dans ce contexte, il faut savoir que la culture de l'olivier occupe dans le monde 8,6 millions d'hectares et quatre pays l'Espagne , l'Italie, la Grèce et la Turquie, représentent 80% de la production mondiale d'olives et l'Algérie sur une surface cultivée de 178 000 ha et un rendement de 16,9 quintaux à l'hectare occupe une bonne place dans le monde. L'entreprise Ifri Olive, implantée dans la vallée de la Soummam, spécialisée dans la production d'huile d'olive, est restée une simple huilerie traditionnelle depuis 1922. Elle a été reprise par la famille pour développer la production et surtout se lancer dans l'exportation vers la France. En effet, l'entreprise avait réussi son pari de l'industrialisation en exportant vers l'Afrique, la Chine, le Liban et le Canada, tout en évitant la contre-façon qui sévit sur le marché national. La plantation des oliviers dans les zones en pente peut contribuer à la réduction de l'érosion et les pertes de sol. Ainsi, de nouvelles techniques sont actuellement mises en œuvre afin de permettre la valorisation énergétique de l'olivier et surtout pour aboutir à un développement favorable de la filière oléicole en Algérie, indique-t-on.