Le phénomène du terrorisme n'a pas épargné dans son expansion l'Etat marocain où neuf membres présumés d'une cellule liée aux djihadistes du groupe armé Etat islamique basée à Nador ainsi que dans l'enclave espagnole de Melilla ont été arrêtés, ont annoncé Rabat et Madrid en octobre 2014. Les forces de sécurité des deux pays ont démantelé une cellule terroriste dont les membres étaient actifs à Nador et Melilla dans le but de recruter des combattants pour le compte de l'organisation Etat islamique en Syrie et en Irak. Le ministère marocain révèle que «l'enquête a démontré que les terroristes étaient en contact avec les membres de deux cellules terroristes démantelées en mai 2013 dans la région de Nador, en lien avec les activités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali». De son côté, le ministère espagnol a informé que le groupe s'appuyait sur l'expérience du frère du chef de la cellule démantelée qui était un ex-militaire espagnol spécialiste en maniement d'armes et d'explosifs ayant rejoint en 2012 le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) présent au Mali. Les renseignements indiquent que ce terroriste continue de combattre actuellement dans les rangs de l'Etat islamique en Syrie et en Irak. Rappelons que le Mujao, et deux autres groupes djihadistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine, ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d'où ils ont été en grande partie chassés par une intervention internationale en janvier 2013 initiée par la France. 500 djihadistes arrêtés en Espagne Plusieurs opérations anti-djihadistes ont d'ailleurs été menées en Espagne ces derniers mois. Plusieurs personnes ont été arrêtées, à l(instar de ces deux jeunes filles dont une mineure de 14 ans. Ces candidates présumées au djihad en Irak et en Syrie via le Maroc ont été arrêtées en Espagne au mois d'août. Le bilan est inquiétant puisque près de 500 djihadistes présumés ont été arrêtés en Espagne depuis mars dernier. Il est à souligner que le gouvernement marocain vient d'adopter un projet de loi visant à renforcer sa législation antiterroriste, afin de lutter en particulier contre l'enrôlement de ressortissants par l'EI en Irak et en Syrie. En effet, Rabat qui dit craindre qu'ils profitent de cette expérience pour perpétrer des attentats à leur retour, a indiqué que de 1 500 à 2 000 djihadistes marocains combattent actuellement en Syrie et en Irak. Le nouveau délégué de l'administration pénitentiaire, Mohamed Saleh Tamek qui a été invité à Washington s'est exprimé sur la lutte antiterroriste au Maroc. Ce fléau qui menace ce pays constitue un phénomène international qui encercle tous les pays de l'Afrique du Nord, depuis la Somalie jusqu'au Nigeria. L'alliance entre Le Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) représente une réelle menace que les réseaux d'Aqmi et du Mujao ont pris une si grande attentin dans la région du Maghreb. La politique marocaine qui a su mesurer le danger, s'est dotée d'une loi contre le terrorisme lui permettant de lutter efficacement contre le phénomène sur le plan interne. Le royaume dispose depuis peu d'une législation adaptée en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Après la loi contre le terrorisme, c'est au tour de l'adoption d'une loi sur le financement du terrorisme, en mai 2003, d'une loi globale contre le blanchiment d'argent en vigueur depuis avril 2007 et enfin la mise en place d'une cellule de renseignements financiers en avril 2009, a-t-on indiqué. Les autorités marocaines sont parvenues grâce à une coopération avec des partenaires régionaux et internationaux à démanteler plusieurs groupes terroristes ces deux dernières années.