Les autorités marocaines ont annoncé vendredi le démantèlement, en coordination avec les services de sécurité espagnols, au Maroc et en Espagne, d'une cellule terroriste dirigée par un ressortissant espagnol d'obédience extrémiste, et qui activait dans les villes marocaine de Laroui (nord) et espagnoles de Melilla (enclave au nord du Maroc) et Malaga. "Cette cellule, qui s'adonnait à la falsification de passeports, s'employait à recruter des volontaires pour aller combattre dans de nombreux foyers de tension", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué précisant que "trois Marocains membres de cette cellule ont été arrêtés dans la ville de Laroui, en concomitance avec l'interpellation, par les services de sécurité espagnols, du cerveau de la cellule ainsi que ses acolytes". A Madrid, le ministère espagnol de l'Intérieur a annoncé le même jour, dans un communiqué, le démantèlement en Espagne et au Maroc d'une cellule qui organisait l'envoi de combattants jihadistes en Syrie notamment, avec sept personnes arrêtées dans les deux pays. Quatre personnes ont été arrêtées en Espagne (trois à Melilla et une à Malaga), parmi lesquelles le responsable de la cellule, et trois au Maroc, a indiqué le ministère, précisant que l'opération avait été menée conjointement par les polices espagnole et marocaine. Selon le ministère espagnol, il s'agit de la cellule la plus importante responsable de l'envoi de jihadistes en Syrie et dans d'autres zones de conflits. De leur coté, les autorités marocaines ont indiqué que le cerveau de cette cellule, qui entretenait de larges liens avec des extrémistes marocains et étrangers, avait résidé à Laroui "avant de s'installer à Melilla où il a réussi à envoyer un groupe de volontaires de différentes nationalités pour aller combattre au Mali, en Syrie et en Libye". Selon le communiqué du ministère marocain "le cerveau de la cellule se livrait également à la collecte de dons financiers conséquents qu'il acheminait vers des organisations terroristes", avait "tissé de solides relations avec des membres connus de la cellule démantelée en novembre 2012 et spécialisée dans le recrutement de combattants marocains pour le compte de l'organisation Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali". Les autorités marocaines ont annoncé à plusieurs reprises le démantèlement de "cellules terroristes" au cours de l'année 2013 et au début de lÆannée 2014. Le 25 janvier dernier, elles avaient affirmé avoir démantelé une cellule "jihadiste" activant dans les villes de Nador, Tétouan, Al Hoceima, Taza, Fès et Marrakech et dont le chef avait servi au sein de l'armée espagnole et "doté d'une expérience de combat acquise au sein d'organisations terroristes liées à Al Qaida en Afghanistan". En décembre 2013, elles avaient annoncé avoir démantelé une "cellule terroriste opérant dans plusieurs villes du royaume", composée de personnes ayant suivi des "entraînements au maniement d'armes et d'explosifs".