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Privilégier la stratégie du dialogue permanent
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 11 - 2014

L'Algérie se trouvant à la croisée des chemins, il s'agit impérativement, pour des raisons de sécurité nationale, de se projeter dans l'avenir en cette ère de mondialisation impitoyable, et ce, en évitant des promesses chimériques. Pour la réussite de cette tripartite, je recense sept axes directeurs interdépendants conditionnant le développement socio-économique dynamique de l'Algérie devant éviter le statu quo suicidaire.
A bien des égards, le CNI se comportera beaucoup plus comme un prédateur d'investissements qu'un facilitateur. Le même problème se pose pour les investissements que devaient promouvoir des entreprises publiques, soumises au visa préalable du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Là aussi, ce sont des dizaines de projets que souhaitaient réaliser des entreprises publiques (EPE), seules ou en partenariat avec des opérateurs privés algériens ou étrangers, qui végètent, pour certains depuis des années. C'est pourquoi un assouplissement des procédures s'impose pour lutter contre la bureaucratisation qui enfante la sphère informelle et la corruption. 5.- Cinquièmement, l'objectif stratégique est de réhabiliter l'entreprise, qu'elle soit publique, privée ou étrangère, créatrice de valeur ajoutée devant tenir compte d'une balance managériale et technologique positive pour l'Algérie en adaptant les règles aux normes internationales et son fondement, le savoir, face à une économie de plus en plus mondialisée. Cela doit s'inscrire dans des stratégies pour segments de filières internationalisées afin de créer une économie productive à forte valeur ajoutée, ne devant pas, en ce XXIe siècle, du fait des nouvelles technologies, avoir une vision matérielle, l'industrie se combinant avec les services. La recherche tant théorique qu'appliquée, avec un équilibre entre les sciences exactes et les sciences humaines, est fondamentale pour impulser de nouvelles filières industrielles. Pour paraphraser le langage militaire qui différencie tactique et stratégie, le gouvernement, et c'est sa mission essentielle, se doit d'avoir une vision stratégique et non d'agir sur la conjoncture à partir d'une tactique. Des actions coordonnées et synchronisées dans le temps exigeront le courage de réformer vite et massivement, non des replâtrages conjoncturels différant les problèmes dans le temps, mais de profondes réformes structurelles, passant par une réhabilitation de la planification et le management stratégique. Face à cette situation socioéconomique inquiétante pour le devenir de l'Algérie, au-delà de l'Etat, l'ensemble des acteurs de la société doivent être mobilisés si l'Algérie veut renouer avec une croissance durable hors hydrocarbures. Comment ne pas rappeler que les pays ayant entrepris avec succès des réformes, notamment les pays émergents, se sont appuyés sur une mobilisation de l'opinion. La nécessité de réformer s'impose à l'Algérie, et ce, malgré des dépenses monétaires sans précédent. La croissance forte peut revenir en Algérie. Mais elle suppose la conjugaison de différents facteurs : une population active dynamique, un savoir-faire, un goût du risque et des innovations technologiques sans cesse actualisées, un combat contre toute forme de monopole néfaste, une concurrence efficace, un système financier rénové capable d'attirer du capital et une ouverture à l'étranger en intégrant la diaspora. Pour s'inscrire dans la croissance mondiale, l'Algérie doit d'abord mettre en place une véritable économie de la connaissance, développant le savoir de tous, de l'informatique au travail en équipe, de l'arabe, du français à l'anglais, du primaire au supérieur, de la crèche à la recherche. Elle doit ensuite faciliter la concurrence, la création et la croissance des entreprises par la mise en place de moyens modernes de financement, la réduction du coût du travail et la simplification des règles de l'emploi. Elle doit favoriser l'épanouissement de nouveaux secteurs clés, dont le numérique, la santé, la biotechnologie, les industries de l'environnement, les services à la personne, avec le vieillissement de la population. Simultanément, il est nécessaire de créer les conditions d'une mobilité sociale, géographique et concurrentielle, de permettre à chacun de travailler mieux et plus, de changer plus facilement d'emploi en toute sécurité. C'est que les réformes passent fondamentalement par une démocratie vivante, une stabilité des règles juridiques et une équité, des politiques parlant de justice sociale. La conduite d'ensemble de ces réformes ne peut ni être déléguée à tel ou tel ministre ni mise entre les mains de telle ou telle administration. Elle ne pourra être conduite que si, au plus haut niveau de l'Etat, une volonté politique forte les conduit et convainc les Algériens de leur importance. D'où, avec l'ère d'Internet, la nécessité d'une communication active transparente et permanente. Ainsi, pour mener à bien ces réformes, l'Etat et les collectivités locales doivent être très largement réformés. Il faudrait réduire leur part dans la richesse commune, concentrer leurs moyens sur les groupes sociaux qui en ont réellement besoin, faire place à la différenciation et à l'expérimentation, évaluer systématiquement toute décision à priori et à posteriori. La croissance partagée par un sacrifice également partagé exige l'engagement de tous, et pas seulement celui de l'Etat, en organisant les solidarités devant concilier efficacité économique et équité par une participation citoyenne et un dialogue productif permanent. L'essentiel de l'action est entre les mains des Algériens, qui devront vouloir le changement et partager une envie d'avenir, apprendre davantage, s'adapter, travailler plus et mieux, créer, partager et oser. La nature du pouvoir doit également changer, supposant une refonte progressive de l'Etat par une réelle décentralisation autour de grands pôles économiques régionaux, impliquant non un Etat gestionnaire mais un Etat régulateur, conciliant coûts sociaux et coûts privés, tout en étant le cœur de la conscience collective. 6.-Sixièmement, facteur essentiel et décisif, la réalisation des objectifs passe nécessairement par un retour à la confiance supposantune autre gouvernance fondée sur un Etat de droit, une lutte réelle contre la corruption qui se socialise, constituant un danger pour la sécurité nationale, et donc, une moralité sans faille pour ceux qui dirigent la Cité. Ce ne sera qu'à ces conditions que les Algériens réapprendront à envisager leur avenir avec confiance, préféreront le risque à la rente, libéreront l'initiative, la concurrence et l'innovation. Le principal défi du XXIe pour l'Algérie sera la maîtrise du temps ; le monde ne nous attend pas et toute nation qui n'avancera pas reculera forcément. L'Algérie est liée à l'Accord d'association avec l'Europe signé le 1er septembre 2005 et dont le dégrèvement tarifaire sera zéro en 2020. L'Algérie aura-t-elle à cette date des entreprises publiques et privées compétitives en termes de coût-qualité tenant compte de la dure concurrence internationale ? Qu'en sera-t-il si l'Algérie adhère à l'Organisation mondiale du commerce, (OMC) représentant 85% de la population mondiale et 97% des échanges mondiaux avec les récentes adhésions de l'Arabie Saoudite et la Russie, processus irréversible si l'Algérie ne veut pas s'isoler des relations internationales ? Retarder les réformes ne peut que conduire à une lente désintégration, un appauvrissement, une perte de confiance en l'avenir où certains scénarios prévoient une chute des recettes entre 2017-2020, limitant dès lors l'investissement de Sonatrach, l'épuisement inéluctable de la rente des hydrocarbures (pétrole 2020-2025- gaz traditionnel horizon 2030), et ce, au moment où la population avoisinera 50 millions d'habitants. Qu'en sera-t-il entre 2016-2020 du financement au rythme de la dépense publique actuelle, lorsque les Etats-Unis seront concurrents directs de Sonatrach grâce à la révolution du pétrole-gaz de schiste et où les recettes provenant de ce pays représentent plus de 15%, et ce, sans compter la concurrence directe de Gazprom (30% du marché européen , Qatar 8% et l'Algérie étant passé de 13% en 2009-2010 à 9% fin 2013) et les nouvelles découvertes en Méditerranée orientale ( 20 000 milliards de mètres cubes gazeux) où entre 2017/2020 nous devrions assister à une baisse des recettes de Sonatrach? Les importations en 2013 comme rappelé précédemment, ont été de 55 milliards de dollars de biens, 12 milliards de dollars de services contre 1,5 milliard en 2000, d'où l'appel intensif à l'assistance étrangère et ne pouvant créer un tissu productif durable sans engineering nationale, sans compter les transferts légaux de capitaux entre 5 et 7 milliards de dollars soit une sortie en devises de plus de 72 milliards de dollars. Pour la loi de finances 2015, les tendances vont vers 80 milliards de dollars de sorties de devises. Or, les recettes de Sonatrach sont passées de 73 milliards de dollars entre 2010/2011 à 63 milliards fin 2013. Le denier rapport du ministère de l'Energie en date du 4 septembre 2014 confirme cette tendance à la baisse en volume atténuée par la hausse des prix en 2013, soit une baisse annuelle de 10 milliards de dollars. La chute récente du cours des hydrocarbures entre août et septembre 2014, (6/7 dollars en l'espace de quelques semaines) si elle devait se prolonger dans le temps, aurait des incidences négatives sur le budget de l'Etat qui entre le fonctionnement et l'équipement fonctionne 2014/2015 sur la base d'un cours de 115/120 dollars le baril. L'on irait inéluctablement vers une tendance à l'épuisement du fonds de régulation des recettes dont le montant en valeur souvent gonflé artificiellement par le dérapage du dinar par rapport au dollar et par là le montant de la fiscalité hydrocarbures et le montant de la fiscalité ordinaire en cas de dérapage par rapport à l'importation de biens en l'euros, étant passée de 4 842 milliards de dinars en 2012, 5 381 en 2013 étant prévu selon la loi de finances prévisionnelle de 2014 qu'il passe à 7 226 fin 2014 alors que selon le rapport de la Banque d'Algérie, il a accusé une baisse passant de 5 238 milliards de dinars fin 2013 à 4 773 fin mars 2014. Par rapport aux réserves de change estimées en mars 2014 à 195 milliards de dollars non compris les 173 tonnes d'or, (86% étant placées à l'étranger à plus de 90% en bons de trésor américains et en
obligation européennes à un taux fixe à moyen terme de 3%,) au rythme de la dépense actuelle, cela permettra à l'Algérie de tenir trois à quatre années allant donc vers l'épuisement horizon 2020. Rappelons que le déficit budgétaire prévu dans la loi de finances 2015 dépasse 52 milliards de dollars. 7.- Septièmement, en résumé, tant qu'il y a la rente, la fuite en avant est la distribution de revenus sans contrepartie productive, sacrifiant le développement du pays et les générations futures, rentrant dans le cadre d'une stabilité statique suicidaire. La part insignifiante du tissu productif, les importations massives de produits agricoles comme en témoigne la chute de 30% de la production de blé en 2014 par rapport à 2013, mais plus de 100% par rapport aux années 2008-2009, la production étant estimée en 2014 à 32 millions de quintaux contre plus de 62 entre 2008-2010, montrent clairement que l'économie algérienne dépend des aléas climatiques et des fluctuations du cours des hydrocarbures qui échappent à la décision intérieure et donc la faiblesse du management stratégique de la majorité des secteurs. Le pouvoir algérien, mais aussi la majorité de la population dont le revenu est fonction à plus de 70% de la rente des hydrocarbures doivent savoir qu'une nation ne peut distribuer que ce qu'elle a préalablement produit., que l'avenir de l'emploi et de leur pouvoir d'achat n'est plus dans l'administration et les emplois-rentes qui voilent le taux réel du chômage, mais dans les segments productifs. Les subventions à répétition mal ciblées et mal gérées (25 milliards de dollars sans compter les transferts sociaux comprimant artificiellement le taux d'inflation, vont devenir de plus en plus insupportables. Toute nation qui n'avance pas recule forcément, étant toujours en dynamique n'existant pas de situation statique. L'Algérie face une concurrence internationale de plus en plus acerbe doit réaliser impérativement à la fois sa transition économique et sa transition énergétique. A terme, l'Algérie n'aura plus les moyens financiers de préparer les réformes attendues, et vivra sous l'emprise de la peur et voyant partout des menaces, là où les autres ne verront que de la chance. Puisse notre pays, grâce à ses femmes et hommes de bonne volonté, traverser la crise multidimensionnelle à laquelle elle est actuellement confrontée et devenir un acteur actif dans le concert des nations notamment au sein de larégion euro-méditerranéenne et africaine. Il en a les moyens pour peu que les fondements du développement du XXIe siècle soient mis en œuvre : la bonne gouvernance et la valorisation du savoir dans le cadre des nouvelles mutations mondiales. (Suite et fin)


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