Soixante d'entre eux ont déjà trouvé la mort... «D'après les dernières estimations dont nous disposons, leur nombre a encore progressé. Nous tablons désormais sur 550. Il y a encore quelques jours, nous avions dit 450», a déclaré le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maiziere, au cours d'une interview donnée à la chaîne allemande Phoenix. Ces chiffres sont ceux du dernier bilan estimant le nombre d'Allemands partis combattre dans les rangs de Daesh en Syrie et en Irak. «En comparaison des dernières années, nous observons une forte augmentation», a ajouté le ministre, précisant que si une majorité de candidats au djihad partis dans ces régions étaient des hommes, quelques femmes avaient également fait le voyage. 230 «menaces potentielles» Sur le sol allemand, 230 personnes sont actuellement considérées comme des menaces potentielles, dont «on ne peut pas exclure, et dans certains cas c'est même très probable, qu'elles préparent un attentat», a estimé Thomas de Maiziere. L'annonce du ministre allemand de l'Intérieur a été renforcée, ce dimanche, par celle du chef des services de renseignement intérieur allemands. Dans une interview accordée à l'édition domicale du journal «Die Welt», Hans-Georg Maaßen affirme qu'au moins 60 ressortissants allemands partis combattre au Moyen-Orient dans les rangs du groupe djihadiste «ont été tuées, ou se sont donné la mort, dont au moins neuf en menant un attentat suicide». Retrait des cartes d'identité des présumés islamistes radicaux «C'est un triste succès pour la propagande islamiste, a souligné ce chef de l'Office fédéral de protection de la Constitution. La situation est préoccupante mais nous ne devons pas avoir peur. Nous devons nous préparer à ce que des attentats puissent aussi être commis chez nous.» Le gouvernement allemand avait annoncé mi-octobre de futures mesures permettant le retrait des cartes d'identité des présumés islamistes radicaux pour les empêcher de partir combattre en Syrie ou en Irak. Il est également question d'interdire à des Allemands partis combattre en Irak ou en Syrie de revenir en Allemagne, où ils seraient susceptibles de commettre des attentats.