Intervenant au cours de la conférence de presse qu'il a tenue conjointement avec Abdelmalek Sellal, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré, que l'Algérie a combattu et vaincu le terrorisme seule, qualifiant, par la même occasion, la coopération en matière judiciaire entre l'Algérie et la France dans les affaires liées au terrorisme de «positive». «Nous savons combien l'Algérie a subi le terrorisme, l'a combattu victorieusement et l'Algérie l'a fait seule», a déclaré M. Valls à l'issue des travaux du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). M. Valls a, souligné que «de ce point de vue, nous ne devons pas oublier ce que cela a représenté pour l'Algérie et les Algériens de mener cette guerre contre le terrorisme». A cette occasion, le Premier ministre français a évoqué la coopération judiciaire entre les deux pays en matière d'affaires liées au terrorisme, notamment l'affaire des moines de Tibhirines et l'affaire de l'assassinat d'Hervé Gourdel. «Les autorités judiciaires algériennes et françaises coopèrent d'une manière positive», a-t-il dit, rappelant que la mission de la délégation judiciaire menée par le juge Trévidic «s'est passée dans des conditions satisfaisantes», en réponse à une question sur l'évolution du dossier de l'assassinat des moines. Dans ce sens, il a exprimé ses «remerciements» aux autorités algériennes pour «l'accueil et le climat de confiance» qui ont été réservés à la délégation ainsi que les moyens mis à leurs dispositions, ajoutant que même après l'assassinat d'Hervé Gourdel, «il y a eu également des échanges et une coopération de très grande qualité», car les deux pays ont été unis dans cette épreuve. M. Valls a estimé qu'en complément du travail sur la question de la coopération bilatérale, la coopération entre l'Algérie et la France en matière de lutte anti-terrorisme est précieuse et la coordination sur les questions régionales est aussi excellente. «L'Algérie conduit une médiation très importante au Mali, et les efforts algériens par rapport à la Libye sont très utiles, car nous savons que la Libye représente aujourd'hui le principal défi sécuritaire que nos deux pays et la région devront relever dans les prochains mois», a précisé M. Valls. Concernant les relations entre les deux pays, d'une manière générale, le Premier ministre français a indiqué que beaucoup de choses ont été accomplies et le dialogue se poursuit à un niveau très étroit, annonçant son déplacement en Algérie à la fin de l'année 2015 pour la tenue de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau. «Je retiens que l'Algérie et la France regardent dans la même direction, celle de l'avenir», a-t-il conclu. Il est vrai qu'au moment où les Algériens se faisaient égorger et massacrer par centaines, aucun pays frère ou ami n'a intervenu pour aider le peuple algérien. Bien au contraire, si certains pays ont aidé les groupes terroristes en finances et en armes, certains autres ont contribué par la propagande et la désinformation. Nous pouvons écrire des pages et des pages à ce sujet, mais nous nous contentons de citer la fameuse phrase du «qui tue qui» et également une station de télévision qui a fait de ses plateaux une tribune de propagande pour les «émirs» et les sanguinaires terroristes. C'est à partir des plateaux de cette station de télévision que des «fatwas » ont été diffusées par ledit «Cheikh Al-Kardaoui», l'émir d'Al-Qaïda en Europe, le criminel Abou Katada, et autres à l'encontre du peuple algérien. Ces criminels qui ont instrumentalisé l'islam à des fins politiques ont légalisé par des «fatwas» l'assassinat des éléments des forces de sécurité, des journalistes algériens et leurs enfants. Après avoir su que la guerre contre les groupes armés islamistes devrait être menée sans compter sur l'aide des autres, le peuple algérien s'est mis derrière ses forces de sécurité et a réussi à vaincre un terrorisme des plus barbares. Même si le prix a été très lourd (200 000 morts), le terrorisme a été mis à genoux et la République a été sauvée. Ce qui est regrettable, c'est que nos «frères» et amis dans le monde n'ont pas écouté la mise en garde de l'Algérie, indiquant que ce terrorisme n'est pas comme les autres, car il n'a pas de frontière. Le temps et l'histoire ont fini par nous donner raison, ce qui se passe aujourd'hui dans le monde en est la preuve.