Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a souligné jeudi à Paris la convergence de vue entre l'Algérie et la France sur la vision et la manière d'aborder les problèmes de la sécurité qui se posent à la région. "Sur les questions de sécurité, nous avons abordé l'ensemble des problèmes de la région et de la sous-région et même les problématiques qui se posent au Moyen orient ou il y a une identité de vues sur la vision et sur la manière d'aborder les problèmes", a-t-il précisé dans une conférence de presse animée conjointement avec son homologue français Manuel Valls à l'issue des travaux de la 2è session du Haut comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). "Ce qui est sur, c'est que nous recherchons la paix et l'Algérie travaille de concert avec le partenaire français notamment en ce qui concerne la sous-région et nous sommes certains qu'avec cette coopération nous allons aboutir", a poursuivi M. Sellal. Interrogé sur l'assassinat des moines de Tibhirine, il a rappelé que cet acte "a eu lieu à un moment ou le pays connaissait une vague de terrorisme face à laquelle nous étions seuls que nous avons chèrement payé avec 200.000 morts et des dizaines de milliards de dollars de pertes". "C'est un drame douloureux qui a touché des personnes que tout le monde aimait. En ce qui nous concerne, même si je n'ai pas pour habitude de commenter les décisions de la justice, nous sommes totalement sereins. Nous coopérons avec le juge français chargé de cette affaire avec le juge algérien". "Je peux vous affirmer qu'il y a une excellente coopération en matière judiciaire", a-t-il relevé, rappelant les commissions rogatoires lancées par les juges français et algérien chargés de cette affaire et la présence du juge et d'experts français lors de l'autopsie et les prélèvements pratiqués sur les crânes des victimes à Alger. "Il n y a strictement aucun problème en matière d'évolution du dossier. Je vous le dis et vous le confirme. Nous sommes totalement et définitivement sereins dans cette affaire", a-t-il martelé. M. Sellal a saisi cette occasion pour revenir sur l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel pour réaffirmer que le gouvernement algérien et les forces de sécurité "sont décidés à aller jusqu'au bout dans cette affaire". Le Premier ministre a rappelé que des juges algériens ont engagé une procédure sur cette affaire et que les forces de sécurité sont sur le terrain pour rechercher le cadavre et les terroristes impliqués dans cet assassinat, rappelant qu'un terroriste avait été abattu. "Nous irons jusqu'au bout de cette affaire car il ne faut jamais faire de concession au terrorisme qui est devenu un défi civilisationnel", a-t-il affirmé, soulignant qu'"il faut que le monde entier soit conscient de cette situation". "Il faut aller jusqu'au bout dans ces affaires. Car il y va des valeurs humaines et de l'humanité", a-t-il insisté. Réitérant la position du gouvernement algérien en matière de lutte contre le terrorisme, M. Sellal a rappelé la réaction de l'Algérie suite à l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine.