La loi portant réconciliation nationale a permis aux milliers de terroristes qui avaient rejoint les maquis durant la tragédie nationale d'échapper à la justice et de ne pas rendre compte sur les enlèvements, viols et crimes qu'ils ont commis. N'ayant pas de date limite, ladite loi de la «rahma» concerne-t-elle également les individus qui ont rejoint les groupes terroristes dans les derniers années, mois où ceux qui comptent faire la même chose dans le futur ? Il y a exactement neuf ans, les dirigeants du pays ont mis en application le projet de la réconciliation nationale, permettant aux éléments des groupes armés de se repentir contre l'abandon des poursuites à leur encontre. Le projet qui a été soumis au référendum a été adopté par le peuple qui n'a pas trouvé autre que de répondre par le «Oui» au souhait du pouvoir qui voyait en cette idée une sortie de crise pour rétablir définitivement la paix dans le pays. Se voyant vaincus, les terroristes islamistes n'ont que deux choix à faire : se repentir ou mourir. Plusieurs milliers ont profité de cet état de fait pour se rendre aux forces de sécurité. L'Etat a tenu ses promesses, ils furent libérer et ont rejoint leurs familles. Ce n'est pas le cas de certains autres qui ont rejeté la main tendus du pouvoir et choisi de continuer leur «djihad». Après quelques mois, plusieurs autres ont préféré retourner aux maquis et ce, malgré le «pardon» de l'Etat. La majorité des individus qui avaient déposé les armes refusent l'appellation de repenti. «Nous avons déposé les armes consécutivement à un accord avec l'Etat», disent-ils. Certains de ces individus ne sont pas satisfaits de ces mesures de clémence et réclament encore plus. «Nous attendions à ce que l'Etat décrète une amnistie pour les "moudjahidine"», ont-ils ajouté. Malgré cela, le terrorisme continue toujours à faire des victimes et demeure une menace réelle pour la sécurité et la sérénité du peuple et du pays. A chaque fois, des informations font état de l'absence d'individu qui aurait rejoint les maquis. Si l'identité accompagnée de photos de quelques personnes a été rendue publique, nous ne savons pas encore le nombre exact des individus qui ont rejoint les groupes terroristes récemment. Cela n'est pas du tout une surprise, la clémence de l'Etat a été comprise comme une faiblesse par l'autre partie. En plus de cela, les mouvements qui assurent la couverture politique aux groupes terroristes n'ont pas baissé les bras et procèdent toujours au recrutement de nouveau «djihadistes». Afin de rejoindre les maquis, les nouveaux terroristes partent avec plusieurs idées à savoir : 1) réussir à imposer leur idéologie et instaurer un état théocratique dans le pays. 2) mourir en martyr et rejoindre le paradis. 3) revenir chez eux par le biais de la réconciliation nationale tout en bénéficiant de l'accompagnement et des indemnités de l'Etat, comme l'avaient obtenu leurs anciens acolytes.