La loi sur la rahma, la concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a permis la décantation au sein des groupes terroristes en ce sens que ceux qui étaient disposés à déposer les armes l'ont fait. Les irréductibles, qui demeurent jusqu'à présent dans les maquis, continuent de refuser les appels à la repentance, y compris ceux émanant de leurs ex-acolytes. Les forces de l'ANP ont immédiatement réagi après l'embuscade meurtrière tendue contre une patrouille de la gendarmerie en lançant une vaste opération militaire contre des repaires du GSPC dans les maquis de Bordj Bou-Arréridj. Premier bilan important : pas moins de cinq terroristes ont été capturés vivants. L'étau se resserre autour des auteurs de l'attentat et la suite des opérations révélera d'autres détails sur le procédé adopté par les radicaux islamistes afin de frapper là où cela fait mal. En fait, cracher dans la main qui leur est tendue n'est pas nouveau dans le mode de fonctionnement des groupes terroristes. Après les attentats kamikazes, l'un perpétré contre le Palais du gouvernement le 11 avril 2007 et l'autre contre le siège du Pnud à Hydra le 11 décembre de la même année, l'embuscade de Bordj Bou-Arréridj annonce-t-elle une nouvelle radicalisation des islamistes armés contre les algériens, même s'il faudrait bien souligner que la méthode des faux barrages est ancienne dans les pratiques du MIA, de l'AIS et du GIA ? La loi sur la rahma, la concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a permis la décantation au sein des groupes terroristes en ce sens que ceux qui étaient disposés à déposer les armes l'ont fait. Les irréductibles, qui demeurent jusqu'à présent dans les maquis, continuent de refuser les appels à la repentance, y compris ceux émanant de leurs ex-acolytes. Pourquoi ? Quels sont leurs véritables objectifs ? L'instauration d'un Etat théocratique, le projet cher au parti dissous, ou poursuivre la politique de la terre brûlée en maintenant un climat de terreur ? Mais jusqu'à quand ? Des questions que les algériens se posent et qui doivent trouver des réponses nécessaires aujourd'hui afin de redonner confiance à un peuple qui veut, malgré tout, réapprendre à vivre et à manifester sa joie, comme il l'a si bien fait après la victoire des verts en Zambie. Tout simplement.