Le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, sera au Maroc dès mercredi prochain 17 décembre, et ce jusqu'au jour de la finale du Mondial des clubs, soit le 20 décembre. Sa visite portera la casquette de vice-président de la Fifa et non en qualité de président de la Caf... pas question de remettre sur le tapis rouge, le dossier de la Can-2015. Pour lui, il est définitivement clos. Une rencontre réunira la CAF et la Fédération marocaine au Caire, après la fin du Mondial des clubs, donc bien avant le début de la CAN. On cherchera d'ici là, dans les casiers de la Fédération, quelques idées qui puissent permettre de justifier une fois de plus, le pourquoi du refus d'abriter la Can afin d'éviter les sanctions financières mais cela semble inutile. Issa Hayatou sera au Maroc et évitera de débattre de ce sujet. Même les médias ont été appelés à la rescousse pour tenter à travers leurs écrits de déstabiliser la Can-2015. Il ne se passe pas un jour sans des commentaires qui viennent gonfler le dossier pour tenter d'alerter les joueurs professionnels sur l'état des lieux des stades. «Le choix de la Guinée équatoriale est hasardeux, avec des stades lilliputiens et une préparation douteuse, à quelques semaines du début de la compétition, au regard de cela, Issa Hayatou paraît comme voulant ménager le Maroc mais la réponse finale sera connue dans quelques semaines, c'est le point de vue d'un média marocain qui n'avait pas hésité à orienter ses projeteurs sur le président de la Faf en ces termes : «bien que l'Algérie dispose de moyens d'organiser une Can au pied levé, son gouvernement a refusé l'offre de la Caf en solidarité avec les Marocains, soucieux de ne pas heurter les sentiments de ces derniers. Une réaction sentimentale, en quelque sorte... sachant qu'il était de l'intérêt des Algériens de venir disputer la CAN au Maroc, car pour cette édition, leur sélection est un sérieux candidat au titre». Voilà qui est dit, il fallait en somme décrypter les propos de cette presse pour comprendre que l'Algérie était solidaire avec le Maroc dans le cadre de la CAN-2015. L'autre version qui est celle de Berraf, le président du COA, il aurait reconnu, selon les médias marocains que : «Berraf estime qu'il existe des motifs plus économiques que sanitaires dans la démarche de Rabat, et suggère aussi que le Maroc aurait eu une certaine appréhension à tenir les délais, car son équipe n'est toujours pas prête et que les autorités pourraient craindre des mouvements de foule en cas de disqualification prématurée de leur sélection». La véritable raison serait bien signée par Berraf, mais le dernier mot revient à Hayatou qui rappelle : «Nous allons appliquer le règlement, c'est-à-dire une élimination des deux prochaines éditions de la Can. Il y aura aussi le préjudice financier et moral à calculer. Il n'y a pas Ebola au Maroc ! Le pays accepte d'ailleurs d'organiser le championnat du monde des clubs, mais pas la CAN ? Cela fâche les populations africaines. Qui peut le comprendre ? Si nous enlevons cette CAN, ça va être une porte ouverte pour d'autres pays. Nous n'aurions plus de sponsors, plus de crédibilité. On doit tenir compte de cela, et l'Afrique sera ridiculisée». Il y a bien des regrets qui ressemblent à des tatouages, pas facile à enlever.