Le Real Madrid s'est qualifié pour la finale du Mondial des clubs en s'imposant en toute quiétude face aux Mexicains de Cruz Azul (4-0), hier soir à Marrakech, sans toutefois omettre d'assurer le spectacle pour ses nombreux fans marocains. Et de 21 ! Avec ce succès facile, qui s'est dessiné dès la 15e minute et l'ouverture du score par Sergio Ramos, la formation madrilène poursuit son irrésistible série de victoires. Et rien n'indique qu'elle n'en ajoutera pas une 22e samedi en finale, face aux Argentins de San Lorenzo ou -– cas moins probable – aux Néo-Zélandais d'Auckland City (les deux équipes se sont affrontées hier soir). «Cette équipe mérite le titre mondial», a réagi après la rencontre l'entraîneur Carlo Ancelotti, qui avait évoqué la veille une opportunité de clore en beauté une «année inoubliable». En attendant d'aller glaner, selon toute vraisemblance, ce premier Mondial des clubs, les vedettes madrilènes s'en sont donné à coeur joie mardi soir sur l'impeccable pelouse -- pas comme celle de Rabat -- du Grand stade de Marrakech. Après l'ouverture du score par Sergio Ramos, Benzema (36'), servi par Carvajal, et Bale (50'), d'une tête paisible, ont trouvé le chemin des filets, comme à l'entraînement. A défaut de marquer -- une fois n'est pas coutume ! --, Cristiano Ronaldo a «assuré» deuxpasses décisives, la seconde pour Isco (4-0, 72), au terme d'une série de passements de jambe dont il a le secret. Loin du jeu la plupart du match -- hormis sur une frappe des 30 mètres de Barrera (66') sur le poteau --, Iker Casillas est lui parvenu à confirmer son retour en grâce en arrêtant un second pénalty, après celui d'Alméria vendredi dernier, au prix d'une impeccable détente sur son flanc droit (40). Vainqueurs en quart de finale des Australiens de Sydney (3-1 a.p.), Cruz Azul et son entraîneur Luis Fernando Tena avaient dit croire à la glorieuse incertitude du football, au moment de défier le champion d'Europe en titre. Madrid «est nettement supérieur et le 4-0 reflète ce qui s'est passé sur le terrain. (...) Nous savions que c'était une mission quasi impossible et les joueurs ont tout donné», a reconnu après coup le technicien mexicain. Même sans forcer, le Real a en effet tenu parole en se montrant «concentré», y compris lors d'une fin de match pourtant sans relief. Suffisant pour combler d'aise le public marocain, dans un pays où le club madrilène jouit d'un culte sportif inégalé... à l'exception de son rival du FC Barcelone. Samedi, la «Maison blanche», assurée de passer la trêve hivernale en tête de la Liga, aura l'occasion d'offrir une seconde démonstration à ces fans.