A l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a entamé, hier, une visite d'Etat en Algérie de quatre jours. Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ont accueilli l'hôte de l'Algérie à sa descente d'avion. Après une pause au salon d'honneur, le président Macky Sall s'est rendu au Sanctuaire du martyr (Maqam Echahid) à Alger, où il s'est recueilli à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération. Accompagné du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, le président sénégalais a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative des martyrs et observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la Révolution. Les entretiens entre les présidents Bouteflika et Sall «seront l'occasion pour les deux chefs d'Etat de procéder à un échange de vues sur des questions d'intérêt commun, au niveau de la nation musulmane, de l'Afrique y compris sur le NEPAD, ainsi que de la sous-région sahélo-saharienne et notamment les efforts de paix de l'Algérie au nord du Mali et en Libye», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République, rappelant que l'Algérie et le Sénégal «sont liés par des relations traditionnelles de fraternité, d'amitié et de coopération». Parallèlement, les travaux qui réuniront les deux délégations durant cette visite «permettront d'identifier les voies et moyens d'approfondir la coopération entre les deux pays, y compris dans le domaine économique où des opportunités réelles existent comme l'a confirmée la participation réussie des entreprises algériennes à la Foire internationale de Dakar en décembre dernier», avait ajouté la même source. La situation sécuritaire en Afrique du Nord et dans le Sahel inquiète énormément le Sénégal. A ce sujet, le Sénégal a abrité récemment un forum sur la paix et la sécurité en Afrique. «La situation sur le continent demeure plus que jamais préoccupante», ont relevé les participants, évoquant le terrorisme, la circulation des armes, la faiblesse des institutions et parfois aussi le déficit démocratique. Dans son intervention, le commissaire de l'Union africaine (UA) à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui, a relevé que les pays africains devaient «prendre leur part dans l'effort de financement», au côté des Européens, pour la sécurité du continent. En plus des plusieurs groupes terroristes dont «Aqmi, Daach et le Mujao», l'organisation terroriste de Boko Haram, pose également beaucoup de problème à la région, dont les forces armées d'Afrique devraient y faire face.