Cela dit, le 7 janvier, vers 7 h du matin, à Sanaa (Yémen), un attentat à la voiture piégée a tué 37 jeunes hommes sans travail qui attendaient sur un trottoir dans l'espoir d'être embauchés dans la police..., et fait 70 blessés (bilan provisoire). Personne n'en souffle mot. A Paris, à 11h30 (4 h et demie plus tard), un commando terroriste armé de kalachnikovs attaque les locaux du magazine Charlie Hebdo, dans le 11ème arrondissement de Paris, tue douze personnes et en blesse onze. Parmi les morts on compte huit membres du comité de rédaction (dont le directeur de publication Stéphane Charbonnier et les dessinateurs Cabu et Wolinski), plus un « invité » de la rédaction, un gardien et deux policiers. Un des policiers tués était affecté à la « protection personnelle » de Charbonnier. Comme dans tous les attentats de ce genre, les terroristes massacrent leurs victimes aux cris de « Allah ou-Akbar ». Ils sont parfaitement organisés mais l'un d'entre eux laisse traîner sa carte d'identité dans une voiture abandonnée pour faciliter le travail des « enquêteurs » - lesquels n'avaient pas besoin de cela car ils connaissaient déjà les noms (arabes) des terroristes cinq minutes après la tuerie. Dès le départ, donc, on se conforme au scénario classique. Le magazine dit « satirique » était réputé pour son islamophobie viscérale et sa soumission inconditionnelle au lobby innommable. Sauvé de la faillite en 2011 grâce à une arnaque à l'assurance, Charlie Crado était de nouveau menacé de fermeture malgré les subventions publiques (voir article du 5 novembre 2014 intitulé : «Charlie Hebdo bientôt en faillite ? Son incendie fructueux demeure non élucidé». Souvenir d'une époque lointaine où les caricatures de Charlie Hebdo n'étaient pas uniquement synonymes de racisme anti-arabe, y compris celles de Georges Wolinski, ce « petit juif polonais de Tunis » tué à l'âge de 80 ans. En ce temps-là, on pouvait se permettre ce genre de choses, et le mot Holocauste n'était pas encore l'arme de « destruction massive » qu'il est aujourd'hui. Le magazine « Sionie » Hebdo était devenu le symbole de la dérive des valeurs. Son « patron » Charbonnier, dit « Charb », né en 1967, se disait « communiste » à une époque où cette « idéologie » n'existait plus que sur le papier. Son poing levé évoquait moins les luttes politiques d'autrefois auxquelles il prétendait se référer, qu'une pratique très tendance dans les milieux de la « gauche moderne ». Charbonnier, Wolinski et les autres ont été « sacrifiés » par leurs maîtres pour servir la « cause » suprême - ce n'est pas la première fois que la chose se produit, et certainement pas la dernière. Pour s'en convaincre, il suffit de voir avec quelle rapidité et quelle unanimité les médias sionisés du monde entier se sont emparés de l'affaire pour porter la guerre des mots - et bientôt peut-être la guerre tout court - à un niveau inégalé. Tout ce que la planète compte de « pressetitués » et de « journalopes » s'accorde à dire qu'il s'agit d'un nouveau 11 septembre. (à suivre)