Le terrorisme menace l'Union européenne et encore la Belgique qui est en état d'alerte depuis le démantèlement le 15 janvier à Verviers et Molenbeek d'une cellule djihadiste qui, selon la justice, planifiait des attentats contre la police et dont le «cerveau», toujours recherché, serait un Belge ayant combattu au sein du groupe Etat islamique (EI) en Syrie avant de rejoindre la Grèce. Selon les informations livrées par un média francophone, quatre personnes ont été interpellées le vendredi 30 janvier 2015 en Belgique par les forces de l'ordre pendant une série de 22 perquisitions destinées à démanteler une filière de recrutement de djihadistes pour la Syrie, a indiqué le parquet fédéral belge. Quelque 335 Belges sont partis ces dernières années combattre en Syrie : 184 y seraient toujours, 50 sont morts et 101 sont revenus au pays. Présentés devant un juge d'instruction, ces individus ont été placés en détention provisoire en attendant leur jugement. Il est à souligner qu'aucune arme, explosifs ou munitions n'ont été découverts lors de ces perquisitions, qui se sont principalement déroulées dans des localités de la province flamande du Limbourg proches des Pays-Bas. Selon la presse belge, 170 policiers ont pris part à plusieurs opérations de lutte contre le terrorisme ayant pour principal objectif de démanteler l'organisation qui procédait au recrutement et à l'envoi de personnes à l'étranger. Ces perquisitions n'ont «aucun lien» avec l'opération anti-terroriste menée à la mi-janvier contre la cellule de Verviers est ni avec les attentats de Paris, a précisé le parquet de la justice belge. La même source indique que les policiers sont intervenus dans la commune de Maaseik à 11 endroits, dont une mosquée, à Maasmechelen (2 perquisitions), Kinrooi (1), Houthalen (2) et Genk (1) qui reste une région du bassin minier du nord Est de la Belgique où vit une forte population d'origine étrangère. Quatre perquisitions ont également eu lieu à Anvers (nord) et une à Molenbeek-Saint-Jean, une commune populaire de l'agglomération bruxelloise considérée comme l'un des foyers du radicalisme islamiste dans le pays, révèle-t-on .