Le Bénin serait disposé à importer d'importantes quantités de gaz butane algérien pour couvrir ses besoins en matière de consommation gazière pour sa population. Selon les déclarations du président béninois en visite de travail à Arzew. «Il s'agirait de «satisfaire nos besoins énergétiques en qualité. Nous avons décidé d'importer du gaz algérien sous forme de butane», a déclaré le président béninois au terme de sa visite d'Etat en Algérie. Le président Boni a salué le rôle de l'Etat algérien en matière de développement du secteur énergétique, déclarant: «ce que j'ai vu aujourd'hui dans la zone pétrochimique d'Arzew est impressionnant»'. Estimant que l'énergie détermine le développement, il a affirmé que «sans l'énergie, on ne peut parler de développement». Par ailleurs, le chef d'Etat béninois a exprimé l'engagement de son pays à «partir plus loin dans le rapprochement du partenariat économique avec l'Algérie», affirmant vouloir «un partenariat gagnant-gagnant». «Nous avons mené un partenariat stratégique avec l'Algérie qui était le premier partenaire vers lequel le Bénin s'est tourné», a-t-il déclaré. «Dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays, nous voudrions lancer une ligne aérienne entre le Bénin et l'Algérie», a, en outre, souhaité le président béninois. Le président de la République du Bénin, qui a achevé sa visite d'Etat de trois jours en Algérie, a visité mercredi le complexe du GNL 3Z, où il a pris connaissance des investissements réalisés dans la croissance de l'activité pétrochimique dans la zone d'Arzew. Auparavant, lundi à Alger, le président béninois, Thomas Boni Yayi, avait fait état des opportunités d'investissement qui s'offrent aux opérateurs économiques algériens, du secteur privé notamment, au Bénin. Dans ce contexte, il dira que «Les opportunités d'investissements existent. Il y a d'énormes possibilités d'investissements au Bénin. Les investisseurs algériens, notamment, du secteur privé, sont les bienvenus», a indiqué le président Boni Yayi lors d'un forum économique algéro-béninois organisé à l'occasion de sa visite d'Etat en Algérie. Il a tenu à souligner que l'Algérie est une «puissance économique» et un pays qui «demeure attaché à l'intégration économique du continent africain», relevant la nécessité du renforcement de la coopération Sud-sud. M. Boni Yayi s'est dit convaincu que ce forum économique algéro-béninois est «un prélude d'une nouvelle ère d'un partenariat stratégique entre les deux pays au-delà des relations officielles et politiques qui les lient», soulignant, à cet égard, l'importance de lancer un partenariat entre les secteurs privés de différents domaines de développement au Bénin. Le président béninois a, à ce propos, cité les domaines du bâtiment, du tourisme, de la santé, de l'éducation, de l'énergie, de l'agriculture et des infrastructures, domaines pour lesquels le Bénin a lancé une série de réformes, a-t-il dit, relevant, à cet égard, l'engagement de son pays à assurer la sécurisation du monde des affaires et des investissements. Il a, dans le même contexte, évoqué les efforts déployés au Bénin pour lutter contre la corruption et pour l'instauration de la transparence dans l'environnement des affaires et de l'entreprise, rappelant que son pays ne ménage aucun effort pour assurer sa stabilité financière et macroéconomique et s'associer à tout programme visant au développement économique de l'Afrique. A cet égard, M. Boni Yayi a affirmé: «Nous avons besoin d'un environnement de transparence, dépourvu de corruption pour réaliser et réussir les projets d'investissements étrangers chez nous», soulignant, en outre, que le Bénin est un pays qui «s'associe à toutes les initiatives régionales visant à la mise en place des conditions de paix et de sécurité».