La tutelle, a-t-on appris, «est sur le point d'appliquer ce qui a été conclu avec le gouvernement», mais la question «exige du temps car il s'agit d'un gros dossier qui touche plus de 40% des travailleurs du secteur de l'éducation nationale». La ministre a eu à rappeler qu'en plus des efforts visant à améliorer le rendement interne du système éducatif, le ministère de l'Education a tracé une stratégie pour développer une approche de concertation régulière avec tous les membres représentant la communauté éducative. La ministre estime qu'il ne faut pas perdre espoir quant à la possibilité de trouver des solutions aux revendications socioprofessionnelles, et a exhorté les syndicats à élaborer une charte entre les deux parties afin de clore ce dossier définitivement. Pour ce qui est des questions en suspens, la ministre a précisé que ces dossiers «qui font actuellement l'objet d'examen, impliquent d'autres parties», précisant qu'elle avait préconisé l'élaboration d'un pacte entre son département et les syndicats, où seraient évoquées les préoccupations des travailleurs, dont «l'examen et la prise en charge doivent prendre le temps qu'il faut». Par ailleurs, Mme Benghebrit a reconnu que les statuts de l'éducation de 2008 renfermaient des dysfonctionnements qui avaient profité uniquement aux enseignants du secondaire et non à ceux des deux autres cycles (primaire et moyen). Pour autant, Nouria Benghebrit ne perd pas de vue l'objectif d'offrir un enseignement de qualité à la jeunesse afin d'aspirer à un emploi durable. «L'Etat algérien n'épargne aucun effort pour offrir à sa jeunesse toutes les chances de se distinguer dans le domaine de la créativité afin d'aspirer à un emploi durable, et ce, grâce à un enseignement durable et de qualité», a-t-elle déclaré dans son intervention devant les participants à la réunion annuelle des directeurs des bureaux extérieurs de l'OIT pour la région d'Afrique. A ce propos, elle a souligné qu'il est indispensable, au préalable, de développer un système pertinent et efficace de formation du personnel de l'enseignement. C'est là, en plus des moyens financiers, le véritable défi à relever afin d'amorcer un saut qualitatif. Elle a rappelé l'effort fait par l'Algérie depuis le lancement en 2003, de la réforme du système éducatif, pour mettre en œuvre un système «visant l'élévation du niveau de qualification des personnels et la consécration du professionnalisme des différentes fonctions éducatives» à travers la mise en place d'un dispositif de formation. La ministre a annoncé que 40% du personnel de l'éducation va bénéficier d'une formation en 2015, notant que ce dispositif s'est accompagné d'une amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.