Il y avait bien longtemps que les Bagdadis n'avaient pas pu sortir librement toute la nuit. Le couvre-feu en vigueur dans la capitale irakienne depuis huit ans a été levé, dimanche 8 février à minuit, heure locale à la demande du Premier ministre Haider al-Abadi. Ce dernier avait souhaité, en annonçant la mesure, que «la vie soit aussi normale que possible bien que (le gouvernement) soit engagé dans une guerre» contre les djihadistes de l'Etat islamique. Les cafés et restaurants, qui ont pu rester ouverts après minuit, espéraient ainsi une hausse de leur activité. 32 tués samedi Selon un communiqué de son bureau, M. Abadi a, outre la levée du couvre-feu, demandé que les rues importantes de la capitale soient rouvertes «afin de faciliter le mouvement des citoyens» et que les quartiers d'Azamiyah et Kazimiyah, dans le nord de Bagdad, soient des «zones démilitarisées». Les barrages de l'armée et de la police à travers Bagdad causent d'énormes embouteillages, ce qui exaspère nombre d'habitants de la capitale.