Le dialogue intermalien pour mettre fin au conflit au Mali et remettre le pays sur les rails de la paix et du développement se poursuit avec une médiation internationale élargie. Alger abrite toujours les négociations qui sont à leur 5e round qualifié par les participants «d'opportunité unique et historique». Mettre fin à la crise qui secoue le pays depuis plusieurs années et parvenir à un accord global et définitif pour rétablir la paix et relancer le développement, demeure l'objectif principal exprimé par l'équipe de médiation internationale du dialogue. La sécurité régionale liée à la crise malienne et l'autre souci que les pays voisins expriment et pour lequel les efforts se multiplient d'où la nécessité pour les uns et les autres de saisir «l'opportunité unique et historique» qui se présente à Alger lors du 5e round décisif du dialogue. Un appel est lancé avec insistance par les médiateurs internationaux lors des rencontres préparatoires au nouvel épisode de dialogue intermalien. Intervenant lors de la rencontre précédant ledit dialogue et réunissant mercredi les médiateurs au gouvernement malien, le haut responsable de l'Union africaine (UA) pour le Mali et la région du Sahel, Pierre Buyoya, a indiqué que la réunion préparatoire a mis en exergue l'importance de la prochaine étape du processus d'Alger qui constitue une «opportunité historique» qui devra permettre de parvenir à des solutions définitives à la crise du Nord-Mali. Rapporté par l'APS, le même responsable a appelé les parties en conflit à tirer profit des négociations d'Alger et parvenir à un accord global et définitif qui relancera le développement au Mali y compris dans les régions du nord. Une occasion, également, pour saluer le gouvernement malien et les mouvements activant dans le nord du Mali pour la confiance accordée à l'équipe de médiation internationale. La visite du Premier ministre malien Modibo Keïta en Algérie pour prendre part à aux réunions préparatoires en est une preuve de bonne volonté et devrait, selon l'équipe de médiation internationale, dynamiser les efforts de médiation. « Nous espérons que le gouvernement malien puisse contribuer de manière significative à la réussite des efforts de paix au Mali afin de parvenir à la signature d'un accord global et définitif qui permettra de relancer le développement dans le pays y compris les régions du Nord», a-t-on insisté. La même vision des choses a été exprimée par le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Hamdi Mongi, qui a estimé que les négociations d'Alger étaient une opportunité importante qui permettra aux belligérants de trouver des solutions radicales et définitives à la crise au nord du Mali. La paix et la sécurité doivent être réalisées par les Maliens eux-mêmes», a-t-il souligné en faisant part de son soutien à tous les efforts de la médiation. Pour sa part, le Premier ministre malien avait réitéré lors de la même réunion la disponibilité du gouvernement malien à soutenir les efforts de la médiation pour parvenir à un accord global de paix et de réconciliation «dans les plus brefs délais». En effet, le facteur temps est, pour le représentant du gouvernement malien, un autre défi à relever et que le peuple malien était le seul perdant en cas de non aboutissement à un accord. Il s'est, par ailleurs, dit «convaincu de tout mettre en œuvre pour la restauration de la paix et la sécurité au Mali». Il a, de même, souligné que les parties prenant part au dialogue en cours à Alger le sont dans le cadre d'un «dialogue entre frères et non d'une confrontation entre adversaires».