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Amar Benyounès en visite de travail dans la wilaya de Mascara
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 03 - 2015

La visite d'inspection et de travail du ministre du Commerce dans la wilaya de Mascara s'apparente à une visite routinière des plus traditionnelles pour donner une certaine décoration au tableau noir des prix qui flambent partout, et ce, devant le silence incroyable de ceux qui sont censés appliquer la loi par des mesures répressives.
Littéralement, des expressions comme la liberté du marché, voire une société de liberté n'ont aucun sens ...La liberté de faire quoi ? Puisqu'il est évident qu'en aucune circonstance tout le monde ne peut obtenir facilement tout ce qu'il veut. Ainsi, dans une économie libérale «sauvage» et de «baza», qui s'est installée en Algérie, c'est le changement dans la continuité dans ce ministère victime de ses privilèges bornées au chapitre «maximum de libertés» pour les plus riches et le minimum de dompter les plus pauvres par la répression et la matraque, à l'exemple de ce qui se passe dans la wilaya de Mascara. Les individus les mieux servis y sont logiquement les plus avides et les moins scrupuleux épaulés par l'Etat providence à l'instar de ceux qui se sont servis à outrance grâce à des milliards de dinars» via les caisses de la manne financière. Jamais au grand jamais, la situation du marché n'atteint de pareils rapports au niveau de la wilaya de Mascara, à l'instar des autres régions du pays, et inévitablement, on pense aux petites bourses qui forment la majorité de la population, à ces pères de familles et autres petits fonctionnaires, aux revenus modestes, qui éprouvent les pires difficultés à joindre les deux bouts. «Des gros bonnets jettent la pomme de terre dans des décharges sauvages arrangées» Les barons du marché n'en ont cure. A la zone industrielle du chef-lieu de la wilaya, certains pseudo-entrepreneurs de l'utopie rétribués grâce à l'argent de l'Etat, qui n'ont que de nom, n'ont pas trouvé mieux au cours de la campagne de 2014, lorsque la pomme de terre oscillait dans les fourchettes des 100 dinars le kilogramme, de jeter ce comestible dans des décharges sauvages dénichées à la hâte. Des odeurs intempestives et nauséabondes de pommes de terre pourrie flottent dans l'air à la zone industrielle. Une honte ! Et du coup, on se demande où est le droit de regard de l'Etat dans ce qui se fait chez ces industriels intouchables et puissants qui manient le bâton et la carotte à bon escient et au bon vouloir des décideurs, qui sont soit inconscients ou incompétents en la matière. Pour eux, les motivations humaines, sociales, voire sentimentales, n'ont pas cours. L'essentiel en ces circonstances d'anarchie qui continuent à la longueur d'années, est la liberté de l'abrutir, par le gain, le gros gain facile et rapide, la grosse fortune par le raccourci. «Des accusations mutuelles entre le ministre du Commerce et celui de l'agriculture» Un casting très bien organisé par les deux habituels courants institutionnels pour épater la tribune, c'est-à-dire le malheureux consommateur et les smicards des temps qui courent en ces temps de crise sociale. Il est important de signaler que la wilaya de Mascara compte environ 150 chambres froides, où le stockage de la pomme de terre y compris d'autres légumes de saison par des barons de la région dans les fameuses chambres froides, fait des ravages. Le fait que des quantités stockées à des fins spéculatives va à l'encontre des lois et les mesures arrêtées sur la liberté des prix et la concurrence, qui en réalité, n'existe en fait jamais. Notamment à cause de l'impact des politiques d'écrémage des ministres de l'Agriculture et celui du Commerce, qui se renvoient la balle, par des accusations mutuelles, du mauvais rapport de coordination où le prix à l'anarchie a été introduit pour encourager à l'absence de contrôle centralisé. «Les chambres froides font des ravages» Le secteur privé non exploiteur dans cette région profonde de l'Algérie, celui qui vient en complément des actions de l'Etat providence, ça existe. Mais, il existe aussi tout un secteur parasitaire composé d'affairistes qui agissent de manière à maximiser leur propre profit sans scrupules et sans états d'âme. Le marché des fruits et légumes, mais aussi des produits de large consommation, nous en fournit aujourd'hui la terrible réalité de cette concurrence déguisée, via des publicités mensongères qui promettent des merveilles d'une probable chute des prix, alors que nous avons déjà foulé les quinzièmes jours du mois sacré de Ramadhan. «Inutile de décrire l'ampleur de ce que nous subissons au quotidien pour faire chauffer la marmite. Là encore le pouvoir va au pouvoir, l'argent à l'argent. Et tous ces gens bien installés au summum de l'Etat n'ont aucune raison de vouloir un quelconque changement, conséquence de l'inertie actuelle dans laquelle se trouve la dictature des prix en furie, qui se pratiquent au vu et au su des décideurs. Où est cette démocratie ? Dans le fait de voter ? Voter pour qui : ceux qu'on nous propose, c'est-à-dire les cinq ou six partis qui se partagent le gâteau du pouvoir. Aucun ne nous convient, explique un citoyen rencontré à la maison de la presse. Cette constatation pose toute la problématique des promesses non tenues des décideurs en haut lieu, sur la question du droit de regard et de l'assainissement des marchés de gros de l'agro-alimentaire dans notre pays, communément appelé «la regulation» des marchés de gros, c'est-à-dire des marchés intermédiaires, à l'exemple du chef-lieu de la wilaya, en est une petite illustration. S'il est vrai qu'on ne peut pas mettre tous les privés dans le même panier à crabes, les négociants et autres opérateurs dans le même panier, qu'il faut faire une différence entre l'honnête commerçant et les affairistes sans foi ni loi qui pullulent le marché de gros de la ville de Mascara, qui est liée à la mauvaise exécution du programme, adresse un signal négatif du marché. En règle quasi générale, les intermédiaires, les propriétaires de chambres froides et les affairistes, véritables têtes pensantes de cette flambée des prix, ne sont ni des philanthropes ni des Saint Bernard. D'autres secteurs stratégiques sont étrangement ciblés. Ainsi, en jouant le paradoxe des difficultés conjoncturelles, les déclarations des ministres de l'Agriculture et celui du Commerce qui se jettent les fleurs et des producteurs qui se frottent les mains, sont des prétextes de prédilection pour organiser la pénurie et déterminer les coûts des produits. «Ce qui m'agace, c'est la façon de nous mentir, c'est la façon dont sélectionnées puis présentées les informations débiles qui circulent dans les medias lourds et publics sur la disponibilité des produits de première nécessité et ceux des fruits et legumes. C'est vrai ce qu'ils avancent. Mais à quel prix !», s'insurge un citoyen rencontré au marché de la Rekaba de Mascara. Nul besoin de justification ideologique.C'est dans la rue que la colère gronde comme un feu qui couve, humeurs crispées, étalages arrogants par des prix qu'ils affichent, des couffins maigres qui retournent bredouille à la maison. C'est l'ambiance quotidienne à la longueur de l'année, où les prix dans les marchés tiennent en haleine les ménagères. Encore une fois, le repas sera maigre. «La complaisance des services des uns et des autres» Le trafic des fruits et légumes devient un métier attitré grâce à la complaisance de l'Etat et les services de répression de la direction des services de la concurrence et des prix ou du moins ce qui en reste, pourtant chichement rémunéré par l'Etat. Ici, plusieurs commerçants accostés nous ont déclarés que ces derniers abusent de leurs positions dominantes pour verbaliser les épiciers du coin ou les petits coiffeurs. C'est épatant comme contrôle des prix ! Dans ce contexte hideux, on nous fera savoir que les prix sont libres. Ce qui intéresse la direction du commerce c'est la «qualité»,tout le reste est éphémère. Cet indiscutable défi à la population n'est pas le fruit du hasard, il est le produit d'un certain nombre de facteurs qui, conjugués, ont généré ce pervers phénomène qui perdure depuis plus de cinq années. L'un de ces intermédiaires rencontrés au marché de gros, nous avouait en ces termes : «Ce n'est pas moi qui ai fixé les règles de jeux de la concurrence et du marché. On nous a bien fait comprendre qu'on est dans le système de la liberté des prix. Nous sommes libres de fixer à notre convenance ces prix. D'ailleurs, c'est un grand risque que je prends avec mon argent, et je demeure intraitable dans mon métier, c'est à prendre ou à laisser. Mentionnez -ce que vous chante. Je prends des risques et j'estime que ce n'est que justice. Personnellement, j'investis 4 milliards de dinars, si cela ne me rapporte pas le double, je ne vois pas pourquoi je prendrais le risque», commente un mandataire connu sur le marché de gros de la ville. Dès lors, cette situation, qui perdure n'a cessé de prendre des proportions alarmantes. De jour en jour, beaucoup de monde s'est mis à ce trafic légalisé par l'impuissance des services de contrôle, sous prétexte d'une liberté de marché qui n'accepterait ni règle. Affamer... pour faire sortir la population de ses gongs ? Dans ce contexte déplorable, c'est le sens de l'Etat par son absence... Plus loin, un autre son de cloche. Cette fois-ci, écoutons ces informations de certains agriculteurs de la région, où les petits producteurs de la patate ont trouvé une autre parade de conservation, où le tubercule est étalé à même le sol, dans un endroit frais, et recouvert d'une couche de terre. Cette nouvelle trouvaille de camouflage, souligne notre orateur, fait tenir plusieurs mois. C'est le rationnel qui s'est dissous dans l'empirique, ce qui tend à prendre de l'ampleur et d'entraîner une autre partie de petits producteurs dans la spirale d'une spéculation pour affamer la population. Chacun a à l'esprit, la tentative de l'Etat de réglementer, voire juguler ces pratiques, dont personne ne veut entendre parler en ces temps d'incertitudes. L'Etat est –il nécessaire à une économie de marché ? L'Etat est toujours nécessaire, voire indispensable. Cependant, ce n'est plus l'Etat providence, pour envoyer la cohorte de fonctionnaire et autres contrôleurs sur le terrain qui tourne les pouces dans les divers directions de la concurrence et des prix. Car l'Etat s'en lave pour autant complètement les mains. C'est le
consommateur qui paie et les petits épiciers du coin qui sont constamment verbalisés sans broncher. Quand des responsables se sont font servir par camionnette de fruits et légumes et autres cuisseaux... le peuple est tout nu ! Inauguration de sept marchés de proximité et deux inspections du commerce La visite du ministre du Commerce, Amara Benyounès dans la wilaya de Mascara, en ce samedi 7 mars de l'année en cours, verra l'inauguration de pas moins de sept marchés de proximité dans cinq daïras (Oggaz, Sig, Tizi, Froha et Ghriss), ainsi que deux autres au niveau du chef-lieu de la wilaya. Au cours de cette tournée, le ministre du Commerce, dans sa visite éclair, sera l'hôte de deux inspections du commerce implantés dans les daïras de Sig et Ghriss. Concernant le chef-lieu de la wilaya, deux visites seront du programme, à l'exemple du nouveau centre commercial toujours en cours de travaux, y compris celui d'un futur abattoir moderne en voie de réalisation rivé à la zone d'activité (ZAM). Dans le même sillage, le ministre du Commerce et la délégation qui l'accompagne auront à inspecter la deuxième tranche d'un marché de détail des fruits et légumes sis à Selatna dans la périphérie du chef-lieu de la wilaya. Une autre visite sera au menu de ce programme réduit qui consiste au déplacement de la délégation au niveau du nouveau laboratoire de contrôle et de la qualité. Pour la qualité, il est important de souligner, que la direction de la concurrence et des prix, à l'instar des autres régions du pays, connaît des hauts et des bas et où la qualité fait des émules. La fin de cette visite sera couronnée par l'inauguration du nouveau siège de la direction du commerce flamboyant neuf. A quoi sert une direction de la concurrence et des prix si elle ne peut pas intervenir en matière de contrôle ?


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