L'affaire du joueur français, d'origine algérienne n'a pas encore connu son épilogue. Un feuilleton à plusieurs épisodes où les acteurs principaux tiennent alternativement le premier rôle. Une fois, c'est Fekir qui l'interprète d'une manière pimentée en reléguant Raouraoua et Gourcuff à faire uniquement de la figuration, et une autre, c'est le Breton Gourcuff qui tient la tête d'affiche, alors que Raouraoua se tapit derrière l'écran tout en observant un silence assourdissant. Le père de Fekir s'est faufilé dans le casting pour ajouter son grain de sel dans ce mauvais film où les acteurs se succèdent à un rythme effréné. Le paternel tire à bout portant sur Raouraoua, manifestement replié sur soi et qui refuse de tenir son rôle alors qu'il est considéré comme la vedette du jour. Michel Aulas, le président de l'O. Lyon où évolue Fekir, a, quant à lui, sorti le grand jeu pour ravir la vedette à tous ses concurrents. En un tour de main ou de manivelle, il a tenu la tête d'affiche en «chipant» Fekir au nez et à la barbe de Raouraoua et Gourcuff, floués par les fausses assurances de cette «star» propulsée sur le devant de la scène en un temps record. Même les membres de la famille Fekir, dont le grand-père a versé quelques larmes, se sont mêlés de la partie pour regretter le choix de leur lutin dans un mélodrame typiquement algérien. Le comble est que le petit a renvoyé tout ce beau monde à leurs premières études en interprétant un faux rôle qui les a presque tous menés en bateau, excepté Michel Aulas qui a deviné les intentions de son joueur et pris les devants pour le convaincre à opter pour la France. Même si Fekir a tranché, il se trouve que de ce côté-ci de la Méditerranée, ce film, à épisodes renversants les uns que les autres, continue à faire la une des médias et à tenir en haleine un public mordu de toutes ces histoires qui le mènent, lui aussi, en bateau.