Le président syrien Bachar al Assad a appelé mardi, lors d'un entretien à Damas avec le chef de la diplomatie irakienne, à la création d'un front uni avec Baghdad pour s'attaquer au «terrorisme», Syrie et Irak faisant face l'un comme l'autre aux djihadistes de l'Etat islamique (EI). Le gouvernement irakien, dominé par les chiites, est un allié de taille du régime Assad, tout comme l'Iran et le Hezbollah libanais. Des miliciens chiites irakiens combattent en outre aux côtés des troupes d'Assad face aux insurgés sunnites. Les troupes irakiennes sont le principal partenaire, au sol, de la coalition internationale, dominée par les Etats-Unis, qui mènent des raids aériens contre l'EI depuis l'été dernier. Washington et ses alliés occidentaux ont exclu de coopérer directement avec Assad, étant donné la répression sans merci exercée par les troupes syriennes depuis les manifestations pacifiques de mars 2011, qui ont dégénéré en une guerre civile. Les «consultations et la coordination entre la Syrie et l'Irak renforcent les succès de leurs peuples et de leurs forces armées face au terrorisme», a déclaré le président Assad sur son compte officiel Twitter. Le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al Djaafari, l'un des plus hauts responsables à s'être rendu à Damas ces derniers temps, a estimé de son côté que la Syrie «sortira de la crise plus forte, et les relations stratégiques entre les deux pays continueront de se développer». Le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem, a eu lui aussi un entretien avec son homologue irakien. Selon la télévision nationale syrienne, ils ont discuté «essentiellement de la lutte contre le terrorisme et des dangers communs qui menacent nos pays».