De retour aux affaires du club où il assurera la fonction d'entraîneur en chef des Canaris, jusqu'en fin de saison, Mourad Karouf aura la lourde mission de sauver le club de la relégation. Une mission bien délicate, dans la mesure où l'équipe est en très mauvaise posture en étant qu'à un point de la zone des relégables, et que sur le plan mental, la situation est des plus déplorables. Cet aspect sera d'ailleurs le cheval de bataille du coach de la JSK, pour réussir l'objectif pour lequel, il a été nommé vendredi dernier à la tête de la barre technique, en remplacement de Jean-Guy Wallemme. Tout en rappelant que ce n'est pas la première fois qu'il est chargé de travailler avec l'équipe première et qu'il pouvait refuser l'appel du cœur malgré une mission que beaucoup qualifient de suicidaire, le DTS des jeunes catégories de la JSK table sur sa connaissance parfaite de l'équipe qu'il n'a jamais quittée pour réussir sa mission, et surtout enclencher le déclic psychologique, qui reste le souci majeur de l'effectif. «Autant qu'enfant du club, je ne pouvais pas lui tourner le dos. C'est la septième fois que je suis rappelé en urgence, et j'ai déjà réussi à deux reprises à sauver l'équipe de la relégation. Et je compte bien le faire encore une fois cette saison. C'est inimaginable que la JSK rétrograde en Ligue 2», explique l'entraîneur de la JSK, qui a pris ses fonctions vendredi dernier. Jouissant de la confiance totale de sa direction, notamment du boss Mohand Chérif Hannachi qui lui a confié cette lourde mission, Mourad Karouf estime que la mobilisation est de mise pour sauver le club. Il table d'ailleurs sur la connaissance de l'équipe et surtout des joueurs, lui qui a eu à assurer l'intérim en septembre dernier après la démission du Belge Hugo Bross pour réussir sa mission, en précisant que le problème est désormais d'ordre psychologique. «J'ai mon idée sur les joueurs avec qui j'ai déjà travaillé en début de saison. Le problème de la JSK est purement psychologique. Les joueurs ont été mis à rude épreuve après la mort du regretté Ebossé et tout ce que cela a entraîné comme problème. Les joueurs n'avaient plus goût à jouer au football. Ils avaient quelque peu lâché, ce qui a engendré les mauvais résultats. Maintenant, il y a péril en la demeure avec cette menace de relégation et l'urgence est sauver le club, ce qui nécessite la mobilisation de tout le monde». Et d'enchaîner, «les joueurs ont besoin de se libérer psychologiquement et d'être remis en confiance, notamment après ces deux dernières défaites. C'est la mission principale à laquelle je m'attelle depuis que j'ai repris confiance», précise Mourad Karouf qui prépare depuis trois jours dans une sérénité totale et une très bonne ambiance, le très décisif derby kabyle de ce samedi face au MOB, où la JSK est dans l'obligation de l'emporter au risque de se retrouver relégable.