C'est un nouveau départ pour la justice. Elle ne peut rester à l'écart de l'évolution qui exige une transparence et un rapprochement du citoyen. Dans ce contexte, une journée d'étude a été organisée ce lundi 20 avril 2015 au siège de la cour de Sidi Bel-Abbès sur le thème «presse-justice». Cette initiative animée par le procureur général s'est centrée sur la relation de la presse avec la justice dans le traitement, le développement et le cheminement de l'information juridique. Après l'intervention du président et celle du procureur de la daïra de Telagh qui ont plus brossé le sujet d'un point de vue organique, le procureur général a préféré se restreindre au sujet afin de simplifier ce qui n'a pas été saisi facilement à travers le contenu des lois qui organisent cette relation et garantissent les libertés. Succinctement, le procureur à brossé les trois points essentiels de cette journée d'étude : «La liberté d'expression : entre droit constitutionnel et protection de l'honneur et la dignité des personnes», «La diffamation, les précautions à prendre dans les couvertures judiciaires», où il a fait référence à l'éthique de la profession, et ensuite «Le respect de la présomption d'innocence» qui prévaut que le suspect est innocent jusqu'à sa condamnation. Dans ce dernier point, le procureur a tenu à préciser qu'il faut respecter la vie privée des gens pendant le traitement d'une information «toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public», expliqua-t-il selon le contenu de l'article 11. La journée a tourné sur la diffamation et son impact sur la liberté du citoyen et son droit, «le journaliste doit prendre des précautions en traitant une information, il ne doit pas apporter son influence ni donné son appréciation, afin de ne pas peser sur le cours d'une enquête judiciaire», explique de nouveau le procureur. Cette manière crée un équilibre entre la presse et la justice qui se verrait de son côté contrainte de protéger le journaliste contre toute répression ou pression externe. Cette journée a permis de voir comment concrétiser la liberté de la presse, un motif de promouvoir son activité et celle de la justice en informant l'opinion public de ce qui se trame dans les couloirs de la justice adoptant la face de la transparence. Le procureur revient pour rappeler que le journaliste doit user de tout son professionnalisme pour assurer un équilibre, «la victime a des droits, tout autant que l'accusé» signifia-t-il, pour ajouter que le délit de presse n'est plus soumis à la peine de prison, et qu'il est prescriptible en six mois, sauf que cela ne doit pas rejeter le respect de la vie privée, l'honneur et la considération qui sont un droit fondamentale consacré dans la Constitution algérienne. Le conférencier a insisté sur l'objectivité, la neutralité et l'usage des termes dans le conditionnel en rédigeant une information, afin de ne pas s'impliquer directement s'exposant aux sanctions prévues par la loi dans ces cas, et influer sur le cours des enquêtes judiciaires. Le respect du secret de l'enquête vise à protéger les principes constitutionnels compris dans les droits des parties et permet un procès équitable et du coup un bon fonctionnement de la justice. L'on apprend pour le besoin de cette relation, qu'une cellule de communication vient d'être créée au niveau de la cours, et que l'information judiciaire devient désormais accessible pour informer l'opinion public, à la seule contrainte qu'elle est livrée par le procureur général, qui est seul habilité dans le cadre du possible, et cela pour éviter que de fausses informations circulent.